Dis, c’est quoi un système fermé?

Bon, je m’y prends un peu tard. Vous avez tous eu vent de l’annonce du plan numérique et de la probable, hypothétique (rayer la mention inutile) dotation de tablettes pour les élèves de cinquième, annoncée par le Président de la République. Depuis ce jour, c’est le grand n’importe quoi sur le net, chacun y allant de son argument le plus débile ou le plus inadapté pour en parler, en particulier pour le critiquer. Et l’argument numéro un servi à peu près autant que la sauce samourai sur les kebabs, ce sont des systèmes fermés. Alors attention, sans jamais dire ce qu’est un système fermé. L’explication risque d’être un peu compliquée, les adversaires des tablettes ayant souvent une compréhension limitée dans le domaine technique et même une compréhension limitée de leurs propres propos.

Le plus inquiétant dans l’histoire, c’est que le même argument est repris par les vieux réac tendance facho, le prof inquiet qu’on lui impose un truc qu’il ne maîtrise pas, celui qui se prend pour un geek parce qu’il a un ipad (et qui en réalité a surtout peur qu’on lui refile un autre système), des libristes qui pensent que l’on va donner le marché à Apple ou Microsoft et qui n’ont pas encore compris qu’Android c’est pareil. Bref tout le monde peut utiliser le même argument. Mais personne, non personne n’a dit ce qu’était un système fermé.

Alors comment dire, c’est assez compliqué. on va essayer d’organiser ça en catégories.

Matériellement, oui c’est sûr, c’est un système fermé. Essayez d’ouvrir une tablette et vous arriverez probablement à une catastrophe, très peu sont prévues pour être ouvertes.

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Le prof inquiet lui, il va penser à un système fermé quand il n’y a pas Word dessus. Alors pour rassurer tout le monde désormais il y a Word gratuitement sur tous les systèmes. Voilà, la discussion est terminée. Je simplifie un poil, juste un. En réalité chacun a des habitudes et il est normal de craindre de ne pas gérer ce que l’on ne connait pas. c’est un vrai problème dans l’éducation nationale qui fait que certains profs de technos par exemple utilisent encore Publisher…. Mais plus largement il est question d’interopérabilité des logiciels. le jour où tout le monde respectera les standards, il n’y aura plus de problème.

Le geek est une espèce dangereuse. Enfin attention le geek qui se dit geek, le vrai pense tellement que c’est normal qu’il ne se dit pas. Le geek qui se dit geek, il utilise un truc, il en est fan et…. il est incapable d’utiliser autre chose. Lors d’une soirée arrosé, un personnage de ce genre s’approche de moi et me montre son iphone (c’était du temps des premiers) et me dit… « je suis très macgeek ». Je ne peux retracer l’intégralité de la conversation ayant abusé de bière romulienne, mais je conclus ce bref échange par « Enorme, ça ressemble à un transponder dans Star trek », ce à quoi il me répondit c’est quoi « Star Trek ». Je finis cet échange par « vavlI’ Ha’DIbaH » en klingon. Il me dit cool. Bon si vous n’êtes pas initiés aux klingon ça veut à peu près dire « Ton père est un chien ». Bref, être pourri par un système c’est peut être la pire des choses. Dans l’éducation nationale l’ultra habitude pourrit un peu les tentatives de faire bouger les choses. Envoyez un fichier libre office à vos IPR ou à vos chef pour voir.

Le vrai geek, lui est un peu particulier. D’une, il risque de connaître le klingon, c’est pas le cas de tous mais il faut se méfier. Lui est aussi dangereux. D’une, il fait peur à ses collègues. En gros si le vrai geek a une tablette, les autres en voudront une autre parce qu’il n’y a que lui qui peut le faire. On rigole mais c’est un vrai soucis. Imaginer un collègue totalement ignorant voyant un virtuose agir avec sa tablette. En gros, oui mais c’est lui et je ne prendrai pas le risque de le faire. Si on avait un peu de temps pour faire des démonstrations, pour initier nos collègues, on n’en serait pas là. De deux, le vrai geek, il n’a pas le temps parce que, il a déjà trouvé autre chose. La crainte des collègues est une réelle problématique: le problème est que la formation se pose en modèle; Regardez ce que je fais avec ma tablette ou avec ceci; à aucun moment on ne présente la formation comme: alors, que pourriez vous faire avec?

Le libriste se distingue aussi en deux catégories.

Le vrai, le libre, le donneur de leçons, te vomit dessus dès que tu parles d’un système. Et si tu dis apple, c’est la gastrooooo totale. Il ne cherchera même pas à savoir ce que tu fais d’autre. Si tu dis windows, il va vomir aussi mais bon, tu peux à la rigueur utiliser un peu de libre dessus alors il te dira de faire un peu attention. Il va magnifier android sans te dire que c’est la porte de google et que ça te mange tes données personnelles comme les autres mais c’est pas grave c’est écrit libre.

Le vrai libriste a conscience de l’état des choses. il sait que malheureusement, la masse de la population utilise autre chose, que c’est avant tout un état d’esprit et qu’il faut du temps pour convaincre les gens. Il essaiera de te faire comprendre qu’avec ta tablette apple ou windows ou android, l’essentiel est de faire attention à l’utilisation, de faire attention à ses données. il te démontrera que tu peux remplacer telle application par une autre, il te fera sans en douceur. Il te dira avec patience que Android c’est mieux mais qu’il faut faire attention parce que derrière il y a google. il te dira que derrière chaque tablette se cache une société qui vise avant tout le profit. Il ne fera l’apologie de rien et te conseillera juste ce qu’il pense être juste. Du coup, tu hésiteras parce que tu ne trouveras pas forcément l’équivalent libre d’une application. C’est pas grave, fais comme tu le sens, ce qui compte c’est l’état d’esprit.

Bref, a-t-on répondu à la question? C’est quoi un système fermé? Ben non parce qu’un système fermé ça n’existe pas en terme d’éducation. il y a des systèmes, tous appartenant à des entreprises, qui toutes veulent se faire de la thune. Voilà c’est à toi de choisir, c’est à toi de tester. Un système est fermé si tu fais tout ce que le constructeur ou la boite derrière le système te dis de faire. Rien ne t’empêche de faire avec iOs ce que tu veux même si c’est différent de ce que te dis apple, rien ne t’empêche d’utiliser de l’ultra propriétaire sur android. un système fermé c’est un système dans lequel tu fais ce que l’on t’imposes. Pour utiliser tous les systèmes, je peux dire qu’aucun n’empêche de faire ce que l’on veut. certes j’ai des préférences parce que ceci ou cela. Mais toi, qui bosses, tu feras la même chose avec n’importe quel système. Une chose est magique, toutes les tablettes sont tactiles, toutes les tablettes sont facilement prises en main par les élèves, toutes les tablettes permettent de faire quelque chose.

Surtout ne lis pas les avis débiles qui te disent que c’est fermé parce que c’est telle boîte qui le fait, parce qu’il n’y a pas de clavier (il y a un truc magique sur toutes les tablettes qui s’appelle le bluetooth et qui permet d’avoir un clavier physique), parce que c’est apple ou windows les grands satans. Tout est fermé parce que tout appartient à une boîte. Par contre ce que tu en fais, ça n’appartient qu’à toi. Certes tout n’est pas libre et j’attends avec impatience ubuntu touch, mais tu trouveras sur tous de quoi faire gratuitement, du vrai boulot.

Pour résumer, les opposants aux tablettes à l’école, essayez de vrais arguments. Pour le Ministère, essayez de penser à mélanger les choses.

 

Je TICE donc j’essuie!

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Ben me vla bien! Faut que j’écrive un article sur commande! Enfin c’est pas réellement une commande, je me suis mis d’accord avec un elfe pour écrire un article sur un même sujet.

cet article vous pouvez le lire parce que comme tous les Elfes (surtout du Nord), la personne est un peu traître et publie en douce. Bon vous avez lu l’article du monsieur, ben oui un style elfique. Parce que pour dire ce genre de chose il y a d’après moi un meilleur langage.

Je Tice donc j’essuie, c’est un sujet qui peut paraître bizarre! Ben non, parce qu’essuyer, ceux qui ticent ils le font tous les jours.

Alors revoyons les choses dans un langage qui me convient mieux. Ben oui les Elfes sont bien gentils, mais ils ne parlent pas comme nous dans les cavernes.

Quand on tice, on essuie plein de trucs, et quand je dis essuyer je reste poli parce que sinon j’aurais dit torcher!*

Quand tu tices, t’essuies les plâtres! @lannoy29 l’a joliment bien dit mais c’est quoi le plâtre. Et ben quand tu tices, tu testes des trucs. Comment ça tester? Ben oui, t’essaies ce que tu trouves, ce qui conviendrait à ce que tu as envie de faire. Et bien quand tu testes parfois tu te plantes. Quand tu t’es planté, tu vas pas faire un tour à Lambe comme disent les Bretons, mais tu réfléchis à pourquoi. Bon je viens de dire deux gros mots, Tester et Réfléchir. Ben oui, ça c’est le premier plâtre, quand tu tice t’essuies pour les autres qui ne testeront pas à ta place (« ben non parce que déjà qu’ils sont chiants en cours alors en salle info j’ose pas imaginer »). Ca c’est sûr, si pendant qu’ils sont en salle info, tu vas voir pourquoi ta copine a un problème de nounou sur Facebook ça peut pas le faire. Donc toi tu testes, et les autres, ils reprennent ce qui a été testé.

T’essuies aussi plus que les plâtres, t’essuies aussi aussi, et par essuyer, je veux dire plus, le Caca de l’institution (Oui j’ai dit caca mais c’est un blog publique alors pas de gros mots). C’est quoi le caca de l’institution? Ben c’est de dire, les TICE au centre de l’enseignement, de le proclamer bien haut et de ne rien faire pour. Ben oui quand tu tices ben t’es obligé de t’engager dans la chose et  de mettre les mains dans le cambouis pour avoir ce que tu veux et là tu te dis, ben pour un truc au centre des apprentissages, on se fout un peu de ma gueule là!

Mais non,  c’est bien au centre! j’ai HURLE de joie lors de la création du B2I, et maintenant je pleure de honte. Ben oui, Cindy qu’a son B2I sans avoir mis le nez devant un PC pendant 4 ans de collège ben ça me fait pleurer. Ben moi quand je pleure je crie. D’ailleurs, le S3C et ben je pleure aussi. Mais ce n’est pas le sujet.

J’essuie aussi des sentiments honteux. Un jour, j’ai été inspecté (bon c’était il y a longtemps d’accord mais bon je savais déjà ce que cela voulait dire). Bref je suis inspecté sur un cours sur les Hébreux. Je traitais alors le chapitre de façons assez magistrale dialoguée faute de temps et pour l’inspection je me dis, ben je vais faire un truc TICE parce que c’est ce que j’aime(et puis parce que quand tu tices, t’es moins con que tout le monde et tu fais un vrai truc lors de ton inpection). Donc je conçois un Powerpoint sur le trajet des Hébreux (ça c’est un grand classique). Bref, je résume, j’ai le droit à une super note. Et ben j’esssuie ma propre honte, parce que quand tu tices, et ben tu réfléchis tout le temps (la honte). Et avec du recul, tu te dis, j’ai fait de la merde (je vais pas détailler, c’était un pauvre point selon la définition de l’Elfe du début). Et puis une petite digression, désormais diplomé en Conception de formation à distance (comment ça je peux pas me la péter) et ben je me rend compte que c’était d’une efficacité douteuse (« mais on s’en fout de l’efficacité me dirait QUIQUICHE ma collègue, l’important c’est de faire croire qu’on bosse »; et oui j’ai des collègues qui le disent tout haut). Bon j’arrête sinon je vais dire un gros mot sur QUIQUICHE!

Quant tu tices, t’essuies aussi les cochonneries laissés par des collègues. Parce que quand tu tices t’essaies de penser à tout. T’essaies de penser à l’intérêt de ce que tu fais, à la réception par l’élève….  Ouh là! Ben c’est que tu ne penses pas bien, parce qu’alors que tu penses à éduquer les chiards que t’as devant toi sur leur propre utilisation d’un outil (et accessoirement à les former à la critique de cet outil)et ben t’as pas pensé à tes collègues qui surfent pendant les cours, qui vont sur facebook pendant les cours et qui laissent les élèves faire ce qu’ils veulent à condition d’avoir la paix. Ben oui la paix c’est un peu sacro-saint dans l’éducation nationale.

Reparlons de la paix parce que là aussi celui qui tice il essuie le regard de l’autre. Ben oui parce que quand tu envisages un truc en autonomie, et ben l’autre (le collègue con en général, il te regarde avec un petit sourire). Toi tu crois que l’élève doit s’exprimer, doit parler, doit questionner et se questionner. Et bien toi tu as un gros défaut. Tout ça c’est pour les gens qui ont du bruit. ben oui quand tu tentes un nouveau truc, ça fait du bruit.  Et quand QUIQUICHE en salle tes profs te fait « et ben les 3e6, ils ont dû être pénible aujourd’hui » et que tu lui rétorque  « ben non, ils ont tous rédigé un paragraphe cohérent sur la guerre froide même Momo qui t’as jeté un tampax imbibé d’encre » (j’invente, pour des raisons évidentes de respect de l’identité des protagonistes mais en réalité c’était imbibé d’autre chose) et ben même QUIQUICHE elle te regarde avec un petit regard genre « à lui aussi ils lui mettent la misère ». Ouais t’essuies la honte, mais en même temps t’essuies aussi un sourire.

Et enfin t’essuies le regard condescendant de l’administration. ce regard là il est un peu différent. ben oui, l’administration, elle sait plus que tes collègues que si t’es pas là, rien ne marche. Ca c’est l’avantage d’être personne ressource. Mais c’est pas très positif non plus. Ben oui, l’administration, si par hasard elle te voit en cours, elle te regarde bizarrement, mais genre « keskifait lui ».. N’importe QUOI, les élèves feraient le cours eux mêmes! Bon aller je fais croire que c’est une bonne initiative.

Aussi, tu essuies, tout un tas de choses et pour une fois je vais adopter un langage elfique. Et ben y’a quand même un truc formidable que t’essuies, La bonne volonté. Parfois, les élèves te disent, pourquoi on fait pas un livre (ils appellent didapages comme ça), pourquoi on va pas en salle info aujourd’hui? Ben oui et c’est la seule chose qu’on n’essuiera pas! la joie des élèves qui se disent qu’ils apprennent différemment! je ne vais pas dire qu’ils apprennent mieux. Ils apprennent différemment et ils ont envie. Bref comme le dit @Lannoy29, et ben je forme des citoyens du XXIe siècle.

Et ben je suis prêt à essuyer tout ce qu’on veut, pour ça!  Je rends grâce à @lannoy29 de penser les choses comme moi en s’exprimant comme un elfe! même s’il se présente aux trucs absurdes d’Apple qui ne feront pas de lui un enseignant plus distingué qu’il n’est déjà!

 

Ticeman origins part 2: Contourner hadopi par un bout de scotch (ou comment imaginer le monde du libre sans le connaître)

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Retour sur l’épisode précédent. Tout est né d’une frustration. Tout continue sur une frustration.

Mes débuts tumultueux dans le monde de la technologie ont été encouragés par un ordinateur magique, mon premier ordinateur. Faut croire que tout ce qui arrive en premier est magique. Je me souviens avec nostalgie de ma première voiture, je me souviens avec nostalgie de mon premier ordinateur, je me souviens avec nostalgie de mon premier baiser (ah non pas trop en fait, j’ai le vague souvenir que l’appareil dentaire ça pique la langue…).

Bref, parlons un peu de ce premier ordinateur. Mon mien à moi. Je refais pas un topo sur mon monde. Avoir un ordinateur même après tout le monde, c’était déjà énorme pour moi.

Mon premier ordinateur c’était ça:

httpv://www.youtube.com/watch?v=NTgeR0LXgZw

Bon pas le mieux des deux, le mien c’était le modèle avec cassettes. Mais en fait c’était un avantage. Avec cet ordinateur, qui coûtait plus d’un mois de salaire de Moman, et ben tu avais le droit à des trucs géniaux.

Premier droit:

-Tu pouvais attendre 10 minutes avant que ton programme se charge. Ben oui à l’époque pas de disque dur, pas d’OS, tout était dans le logiciel.

Deuxième droit:

-Tu pouvais pendant la dizaine de minutes de chargement, entendre une douce musique à mi chemin entre la roulette du dentiste et le cri de Jamie Lee Curtis dans Halloween (qu’est-ce que je l’aimais celle-là). Ben oui, parce que tout ce qu’il y avait d’inscrit sur la cassette se manifestait par un son. Mais ce son, c’était un peu le symbole du succès. Quand tu étais capable de le reconnaître tu faisais partie de la communauté des possesseurs d’Amstrad. Quelques années plus tard, alors que je découvrais Internet, je retrouvais avec ravissement un son identique dans le bruit du modem 56k.

-Troisième droit (et pas des moindres):

-Si tu disposais d’un Amstrad CPC 464, et bien tu avais à ta disposition, gratuitement, tous les logiciels existants. Et oui, tout gratuit, le monde du libre avant le libre. Et oui, quand tu as un logiciel sur cassette, et bien il peut se copier comme une cassette. Et dans le même temps, les gens ingénieux qui bossent dans l’électroménager ont inventé, le lecteur double cassette. Ben oui, faut quand même être ingénieux pour vendre des cassettes et vendre en même temps de quoi les copier, et après se plaindre que les cassettes sont copiées. Il paraît d’ailleurs, mais c’est une rumeur, qu’aujourd’hui, les vendeurs de graveur DVD ou Blue Ray sont les mêmes qui vendent des DVD et des Blue Ray.

 

Bref, maintenant que sont définis les droits de l’utilisateur de l’Amstrad et bien, on peut enfin parler de cet avantage énorme.

Tout copier en quelques minutes. Tu achètes la machine, qui comme le dit la pub ne nécessite qu’un seul branchement et tu as à ta disposition tous les logiciels existants. Oui bien sûr les cassettes étaient déjà dmrisées pour ne pas pouvoir être copiées. Mais à l’époque les DRM c’étaient une languette de plastique qui manquait sur la cassette. Sans cette languette, pas de copie possible.

Après une intense réflexion (de bien quelques secondes, ben oui parce que la tignasse qui recouvraient mon crâne ralentissaient mon refroidissement cérébral), je me dis: « mais, il suffit de remplacer la languette manquante ». Et voilà que j’invente (oui j’ai bien dis JE) le système pour contrer HADOPI des années 80, le morceau de scotch (et je défie quiconque de dire que ce n’est pas moi qui l’ait inventé, de toute façon c’est mon blog). Un bout de scotch à la place de la languette et hop tu es un hacker.

Devenu hacker, je me dis alors, que vais-je faire de ce nouveau talent? Ben oui pas tous les jours évidents d’avoir une capacité extraordinaire. Je me mis donc à copier tout  et n’importe quoi pour tout connaître sur les possibilités énormes de mon ordinateur. Et là je découvris tout ce que l’on pouvait faire avec un ordinateur à cette époque:

httpv://www.youtube.com/watch?v=VwvevInhipQ

Non pas couper des têtes, sinon j’aurais orienté ma carrière vers la gestion des ressources humaines, mais jouer. Parce que voilà, quand t’as 15 ans, que t’as un ordinateur, qu’internet n’existe pas encore, qu’est-ce que tu peux bien faire d’autres? Ben oui, un ordinateur sans internet c’est un peu comme une relation platonique: tu fais vite le tour et ça devient ennuyeux. Bref, entre deux découpage de tête dans Barbarian, finir douze fois Bruce Lee, enquêter dans le manoir de Mortevielle, l’ordinateur est devenu rapidement ennuyeux. Alors en bon hacker de l’époque, je copiais pour les autres.

Puis je me mis à bidouiller. Ben oui, à quoi bon copier si tu ne fais que mettre l’original. Donc je me dis, ben faudrait apporter un plus. Alors, je me mis à trouver des copies déplombées par d’ingénieux bidouilleurs plus forts que moi qui ajoutaient les vies infinies dans les jeux, le temps infini etc. Et puis je me dis mais je pourrais aussi le faire. Alors je me mis à bidouiller aussi et à ajouter des trucs sans grands succès d’ailleurs faute de matériel: ben oui parce que faire sauter une protection à l’époque nécessitait du matos à brancher sur ta machine et moi j’en avais pas.

Mais le plus important de ma carrière de hacker au scotch, c’est la réflexion qui en a découlé.

La première réflexion fut de me dire qu’un ordinateur ça ne sert que si on a quelque chose à faire avec. C’est marrant c’est d’ailleurs toujours ce que je pense et ça me fait bien rire d’apprendre que les enseignants du Québec vont tous être dotés d’un portable. Ben oui imaginer un peu l’enseignant qui s’en fout royalement des tice, et ben il ne saura pas quoi en faire et comme des millions d’utilisateurs, il ne trouvera ça bien que pour surfer sur des sites porno.

Ma deuxième réflexion fut de me dire que l’ensemble de l’écosystème était débile. Bon d’accord à l’époque ma réflexion ne comprenait pas le terme écosystème. Mais bon je me disais, avec mes mots à moi dedans ma tête chevelue: « pourquoi forcer les gens à copier des logiciels alors qu’il serait si simple qu’ils soient gratuits et copiables ». Et oui, c’est à cet époque que j’ai inventé la notion de logiciel libre qui m’a été reprise par la suite (Je rappelle que c’est mon blog). D’ailleurs, je me pose toujours la même question aujourd’hui. Non parce que vous ça ne vous gêne pas tout ça. D’ailleurs, c’est marrant parce que même aujourd’hui alors que les logiciels libres existent, et bien il y a des gens que je ne nommerai pas, mais dont le logo est une pomme avariée (en tout cas il en manque un bout) qui diffusent sur leur appstore des logiciels gratuits au prix de 3€ (vérifié par moi même).

Bref, ce bref article pour dire que l’Amstrad a été une prise de conscience sérieuse. Je me dis alors que je pourrais faire bien autre chose que couper des têtes avec mon ordinateur, et je me dis surtout que l’ordinateur du futur ne sera pas un ordinateur qui oblige les gens à bidouiller pour avoir le droit d’utiliser des logiciels utiles. Bref, l’ordinateur du futur sera…. celui que j’utilise aujourd’hui.

 

 

 

Ticeman origins part 1: ma première fois ( ou comment le plan informatique pour tous a gâché ma vie tellement c’était un plan informatique pour personne)

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Aller, une fois de plus je commence par une vidéo. Bon d’accord, chacun a ses références. ma culture est ce qu’elle est. Elevé au Strange et aux BD de super héros, j’ai pour référence celles qui sont les miennes (en même temps je comprends parfois que mes propres potes ajoutent souvent le qualificatif GR.. CO. à mon nom).

httpv://www.youtube.com/watch?v=eRPm4qGR6F8

Tiens d’ailleurs c’est bizarre, c’est la première fois que j’écris un truc sur papier pour ensuite le mettre en ligne. Ca doit être aussi parce que c’est la première fois que je parle de moi, de ma vraie vie d’avant.

Avant j’étais petit. Je sais, c’est dur à imaginer pour ceux qui me connaissent. Je veux dire petit parce que je pannais rien aux ordinateurs et d’ailleurs j’en avais même jamais vu un.

Mais l’Education Nationale a commis le truc le plus inutile jamais inventé, le truc qui m’a permis de voir un ordi, le truc qui m’a fait devenir nul en maths, le truc qui a tué les TICE en France avant même que l’on appelle cela les TICE, le Plan Informatique Pour Tous. C’est presque dommage, à une lettre près, ça faisait PIPO.

Bon alors j’en reviens à mes moutons. Bon alors, j’étais petit et du haut de mes 12 ans en cinquième (Bon comme c’est ma vie que je raconte je fais une petite digression, je dis du haut parce que j’ai pas grandi depuis, donc j’étais une sorte de géant au collège), je découvre l’ordinateur. La séance était annoncée, comme une grande majorité d’établissements en France, mon collège avait reçu du matériel de m….. (destiné à sauver l’industriel Thomson), et, j’avais eu la chance de voir le matériel arriver dans des beaux cartons (d’ailleurs c’est assez marrant, en arrivant dans mon établissement actuel, j’ai retrouvé le même matériel toujours dans les mêmes cartons comme quoi le gâchis était alors une norme).

Et, j’ai fait le premier truc de dingue de ma vie (j’avais déjà mangé des croquettes du chien mais je ne trouve pas ça dingue). J’ai demandé à ma mère, deux mois avant ladite séance de m’acheter LA revue informatique qui tue sa race. Feue ma mère aurait tout fait pour que je sois bon en maths (je ne dis pas feue par rapport à la crémation mais uniquement la disparition, eh oui j’ai du vocabulaire). Donc, maman m’achète La revue, et là, il faut dire que c’était bizarre.

Parce que quand j’étais petit, les revues informatiques c’était:

-Moche (très moche)

-Dur à trouver

-Plein de lignes de codes bizarres

Au final, je ne me souviens pas exactement du nom de la revue, mais sans prendre de risques, je peux dire que le nom finissait par Giciel (en même temps, quasiment toutes les revues contenaient le nom Giciel dedans).

Bref, j’en reviens encore à mes moutons. C’est l’école (remarque ça fait jamais que 35 ans que j’y vais), je suis plutôt un élève doué (mes premières lacunes en maths se font sentir d’où le sacrifice de la maman pour la réussite du fiston), et je me dis que pour une fois je vais faire plaisir au prof de math alors qu’il m’emmerde royalement avec ses trucs bizarres dont je ne pressens aucune utilité, mais qui a le mérite de nous amener devant les ordinateurs (le mot provoquait déjà en moi un truc bizarre en moi).

Parce qu’à l’époque, moi j’en demandais pas plus, voir les ordinateurs. Ben oui quand au même moment ta mère fait du ménage au noir, et ben un ordinateur t’es pas près d’en voir un.

Faut dire qu’à l’époque, ils faisaient tout au collège pour insister sur les ordinateurs et les classes qui devaient y accéder à ce sein des seins (oui d’accord je l’écris pas comme tout le monde mais chacun met du sacré où il peut) avaient même le droit à une réunion spéciale. A l’époque, quand tu étais comme moi, tu urinais de joie tellement tu te sentais privilégié d’aller voir les ordinateurs..

Je me suis senti tellement privilégié que je me suis dit: « ils vont pas être déçus ». Et comme une GR.. CO. (je le répète le surnom m’est resté dans le cercle de mes intimes), je me dis  « toi le prof de maths tu vas lui scier les pattes tellement il va pas en revenir tellement t’es fort » -faut dire que j’étais déjà pas modeste).

Alors, après l’achat exceptionnel de ma Moman chez le buraliste qui lui a vendu pendant des années les merdes qui ont provoqué son cancer ( et qui provoqueront le mien), je potasse, le mois et demi qu’il me reste, LA revue informatique.

Je potasse, je potasse, je potasse, les Strange ne sont même plus lus. Pas Grave, je vais lui en mettre plein la vue au type en blanc tellement il se croit médecin (faut dire qu’à cette époque, il y avait une étrange habitude de porter une blouse blanche en maths, j’ai jamais trop compris pourquoi). Et finalement, j’apprends par coeur le truc appelé listing dans LA revue, par coeur de chez par coeur. J’avais plus je n’ai appris un truc comme ça.

Le jour J arrive. le cours C arrive, j’entre dans la salle S (dans un état limite). Et là arrive ma première déception.

Donc il faut que j’entame encore une digression.. la France, c’est pas comme dans les films américains.  Faut dire que cette même année sortait Wargame, un des films les plus marquants de ma vie, enfin en tout cas le film qui m’a appris que le fantasme ne se limitait pas aux seins, et il faut dire aussi que Temps X, cette merveilleuse émission des frères Bogdanov en diffusait des extraits. Donc MA vision de l’ordinateur elle vient de là, un jeune tape plein de trucs à toute vitesse au risque de créer un conflit mondial.

Alors pourquoi je parlais de déception. Et Ben voilà. Je rentre dans la salle, je m’installe comme on me le dit. Le prof fait son speech chiant. Je voulais ce moment, je supporte tout. Et Là, je regarde le clavier. Dans Wargames, Matthew Broderick, tape à une vitresse phénomènael sur un truc qui ressemble à un clavier. Et moi, je me retrouve devant un truc qui ne ressemble pas à un clavier, le clavier mou. Parce que Thomson a bien fait les choses pour innover, ils ont créé le premier clavier pour ordinateur aussi pratique qu’un clavier de calculatrice. le clavier en gomme.

Donc je ravale ma rage, parce que j’ai un truc à faire. Le prof nous dit ligne à ligne ce qu’il faut faire.

Et là au lieu d’obéir, je tape le truc que j’ai appris par coeur. Je tape je tape, je tape. laborieusement, parce qu’il ne suffit pas de voir un film pour taper rapidement, mais aussi laborieusement parce qu’un clavier mou en gomme et ben c’est pas pratique. Je tape du par coeur, je ne sais pas ce que c’est.

Et arrive bientôt la fin, tout le monde a fait ce qui était demandé, le prof se lève (ce qu’il n’avait pas fait depuis le début de l’heure et vient voir). Et là, quand il voit un petit bonhomme qui se déplace dans tous les coins de l’écran monochrome au lieu de voir je ne sais même pas ce qu’il attendait, je vois dans ses yeux que je vais passer un sale quart d’heure. Et comme je le regardais avec une sorte de fierté disant « t’as vu ce que je sais faire », il me dit: « enlève ce sale sourire insolent ».

Ma première heure de colle, ma première déception, ma première haine d’un prof, ma première frustration.

Et comme le brave bonhomme était le seul de l’établissement à s’être un temps soit peu intéressé aux machines,  je ne suis plus jamais retourné dans cette salle informatique, pas plus qu’un autre élève d’ailleurs.

Aujourd’hui, je pense juste aux élèves qui en masse vont expérimenter les tablets Ipad ou autre achetées par des CG pour de sombres opérations de com et qui n’auront pas la chance d’avoir un @Lannoy29* comme prof qui sait ce qu’il peut en tirer mais qui aura un prof de bonne volonté pas formé, qui va décevoir un élève rêveur!

*a noter que cela se prononce @lanoilletwentynine chez certaines tweeteuses!

Pauvre vieux Geek! Qu’ont-ils fait de toi?

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Il y a des jours, he ben tu te réveilles et tu te dis: Y’a un truc qui cloche! Ca te tarabuste, ça t’énerve, tu remues ça dans tous les sens, tu dors pas bien, t’as envie de hurler! Et bien c’est exactement ce qu’il m’est arrivé mercredi matin!

Alors qu’est-ce qui me tarabuste autant alors que ma vie n’a jamais aussi bien roulé? pleins de choses! je me prends la tête sur la construction d’UbuntuHG 2.0, je me prends la tête avec mes collègues sur la nécessité du travail par compétences, je me prends la tête à propos de pleins de choses (je crois que si je me prends pas la tête je m’emmerde). Donc je me réveille Mercredi matin et je me dis « font c…. avec leur Geek », parce que maintenant des Geek, il y en a partout.

Ben oui, on va passer à une petite étude sémantique de ce mot. Qu’est-ce qu’un geek? Et bien la question, elle est vachement compliquée. Parce que un geek aujourd’hui et un geek il y a dix ans, et bien ce n’est pas la même chose.

Il y a dix ans, quand tu étais geek, et ben tu chopais pas une meuf avais peu de conquêtes féminines. D’accord on n’est pas encore dans la sémantique mais ça va venir. Qui connaît une femme intéressé par Star Trek, Batman, et le kernel linux? Hein qui? Bon j’en connais bien une mais elle compte pas, elle tue des zombies le week end. Et ben y’en a pas des masses. Donc, il y a Dix ans, quand tu étais considéré comme un geek, et ben tu chopais pas avais des difficultés à séduire les femmes. D’ailleurs ton rythme de vie était difficilement compatible avec la séduction. Ben oui, c’est pas possible de compiler par si ou par là, de matter les différentes séries de star Trek, de chercher des figurines top d’alien et de chercher une dulcinée sur meetic (quoique je l’ai bien fait un moment mais c’est lourd à gérer). D’ailleurs, il y a dix ans, quand tu étais geek, ton RDV Meetic, et ben il se terminait souvent par un partie de Halflife tout seul (enfin pas tout seul parce que avec la TEAM ça fait du monde) plutôt que par une partie de jambes en l’air séduction horizontale. Ben oui, outre ton sujet de conversation totalement obscur pour la dame, ton tshirt batman, ta passion pour ta machine boostée à 2 Go de Ram (oui c’était il y a 10 ans, vous imaginez même pas comme elle déchirait la ticemachine), l’overclocking de ton processeur, il te manquait un truc énorme. Un truc énorme que les geek d’aujourd’hui ont, un truc tellement bien qu’il a fait changé la vision des femmes, un truc qui fait crack boom hue. Toi, tu mangeais trop de pizzas, tu t’habillais comme un sac parce que le tshirt Superman et ben il avait le seul intérêt de bien montrer tes bourrelets. Tes soirées étaient bien vides avec tous tes trucs bizarres, de twin peaks (il y a plus de 10 ans d’accord  mais je parle aussi de l’apparition de ma geek attitude, noraml c’est Mon Blog), en passant par Star Trek, quelques lectures de strange de ton enfance, l’étude approfondie de Tolkien. Et pour en revenir vraiment à il y a 10 ans! ta passion pour ton ordi (à noter que tu ne dis pas ordi mais que j’emploie le mot pour que le lecteur comprenne). D’ailleurs le mot ordi est bizarre. les habitués ne seront pas choqués, je vais digresser (et non pas dégraisser  terme banni du vocabulaire de l’éducation nationale). Ordi, avez vous remarqué qui utilise ce terme?  Les gens qui ont un ordi, ce sont les gens qui ont un problème avec un ordi! les gens qui n’ont pas de problème ont un pc (avec quelques soucis), une tour (pas de problèmes), une machine (aucun problème). Bref j’en reviens à mon discours principal.

Ta passion pour ta machine t’empêche d’avoir une vie normale. Ben oui, il y a 10 ans, difficile de comprendre pourquoi ont peut se passionner pour un truc avec des fenêtres qui bug tout le temps. Bref, toi tu vois dans la machine le truc qui va changer le monde. La dame voit dans la machine une passion bizarre qui fait de toi un mec pas très efficace sur le plan sexuel.

Bref, il y a 10 ans, tu étais un geek, tu ramais.

Aujourd’hui quand tu es un geek, c’est nettement plus simple. Aujourd’hui le bon geek, il rame pas, il emballe. Aujourd’hui le bon geek il a la belle vie.

Et nous en arrivons enfin au problème sémantique évoqué un peu beaucoup plus haut. Le terme a totalement changé de sens. Aujourd’hui, tu regardes Big Bang Theory, tu as un iphone (C’est le gros truc qui fait crack boom hue) et un tshirt avec Geek écrit dessus et ben tu es un geek. Et oui nettement plus simple. Plus aucune passion dévorante, plus aucun intérêt pour des domaines aussi variés que la BD, la télé haut de gamme, la science, l’informatique, l’heroïc fantasy…. et bien d’autres. Aujourd’hui pour être geek tu n’as plus besoin d’être passionné, tu n’as plus besoin de connaître les choses sur le bout des ongles, tu n’as plus aucun besoin. Aucune perte, de temps, tu peux donc le passer à soigner ton apparence, lire un guide de culture générale parce que tu n’en as pas, et draguer sur les réseaux sociaux (j’avoue je l’ai fait aussi). Ben oui bien plus facile de dire que ton pote Kevin a mis une vidéo qui déchire sur Facebook et de la montrer à la dame que de lui expliquer pourquoi 200 lignes te modifient un kernel en profondeur et accélère la gestion des processus multiples.

Alors que reste-t-il des vieux geek, des vrais, ceux qui savaient pas draguer, ceux qui se passionnaient pour Captain America (spécial dédicace), le seigneur des anneaux, les premiers FPS en réseau (parce que c’est un peu facile de brancher la console plutôt que de déterminer son adresse ip de l’envoyer à ses potes par ICQ, et d’essayer de comprendre pourquoi tu tombes par sur le serveur). Et ben il en reste rien. C’est des vieux cons. Ben oui le vieux geek d’il y a dix ans, il a pas d’iphone parce qu’il attendait android ou webos (parce qu’il sait quelques trucs quand même), il regarde Big bang Theory aussi (mais lui il comprend toutes les allusions fines, parce qu’il faut bien avouer que parfois c’est très fin), il bosse, il a une vie de famille (ou pas d’ailleurs mais c’est tout comme). Le vieux geek il sait qu’il est un geek, le jeune il croit qu’il l’est. D’ailleurs niveau drague, il y a de grosses différences. Par la force de l’habitude, le vieux geek cache qu’il est un Geek, le jeune dit en premier qu’il est un geek.

Non parce que pour conclure, et bien le vieux geek il a gagné une chose dans l’affaire. Ben les femmes qui fuyaient le geek se sont dit que quelqu’un de passionné par pleins de sujets est peut être intéressant (et l’avantage c’est qu’elles ont à peu près l’âge du divorce). Le Jeune geek qu’est-ce qu’il a à dire aujourd’hui? il va sur facebook voir les vidéos de kevin et après. Ah oui, lui il a l’avantage de la séduction. Cindy kiffe trop son iphone qui lui permet d’aller voir les vidéos de Kevin à la caisse d’Auchan et son tshirt geek inside.

Ben finalement je suis pas mécontent d’être vieux.

Meurs pourriture communiste (ou comment les jeux sérieux sont chiants tellement on tue personne dedans…)

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httpv://www.youtube.com/watch?v=4myOpeR6_IU

Habituellement, je ne commence pas un billet par une vidéo, mais les vacances aidant, et la nostalgie étant à l’honneur suite à quelques échanges sur twitter et à mes sensations d’ado en découverte de l’amour, j’avais envie de placer un petit extrait culte.

La digression est courte, je l’accorde, je ferai mieux la prochaine fois. Alors, quel peut être le rapport de tout ça avec les jeux sérieux. Et bien un rapport énorme, je viens de finir Call Of Duty Black Ops. Et là, lecteur habitué à télérama, se dit, mais il est pas clair le type.

Alors toi qui lit un magazine bien pensant, je te dis, Call Of Duty Black Ops, c’est Le JEU, du moment et surtout, c’est un jeu qui a pour contexte la guerre froide (guerre froide! communiste! ça va mieux ou il te faut une ou deux citations). Bref, Le Jeu, se déroule pendant la guerre froide et le Jeu, aurait pu être un Serious Game. Mais il ne l’est pas et comme tout jeu, se trouve être un jeu pour ado retardé où on tue moults coco et tchongs (qui sont aussi coco), de façon atroce. Alors pourquoi n’est-il pas un Serious Game?

Tout d’abord je vais faire une grande digression (les habitués ne s’y perdront pas, les autres, vous pouvez retourner lire télé poche euh pardon, Télérama, de toute façon c’est pareil mais habillé). J’ai acheté ce jeu parce que je suis fan de la série depuis depuis l’épisode abordant le débarquement comme tout bon gamer (j’entends par là une personne qui joue à des jeux vidéos de façon déraisonnable, en y passant quelques heures de nuit au lieu de corriger ses copies). Euh, je reprends moi même ma digression en précisant que c’est une excuse nettement plus valable que de regarder Plus Belle la Vie. Donc j’achète cette splendeur, je joue, je tue habilement beaucoup de monde (et j’ai particulièrement adoré le couteau dans la gorge des vietnamiens sur des bateaux). Bref, je joue, je m’y croie un peu,  la musique aidant (on se serait cru dans la bonne vieille série l’Enfer du Devoir), et tout d’un coup, en pleine frénésie meurtrière, j’hurle, mais Putain, c’est un Serious Game.

Mon cerveau, comme tout humain, a des dysfonctionnement! et en bon prof d’histoire géo (enfin bon, je vais pas m’étaler sinon j’aurais mis exceptionnel), je me dis, mais avec tout ça, j’aurais bouclé la partie Guerre Froide du programme des mes troisièmes en deux temps trois mouvements. Pourquoi donc? ben dans Le Jeu, il y a tous les éléments de la guerre froide, les cinématiques font un petit rappel historique (pas très complet je l’accorde) mais pour qui dispose d’une petite chronologie de la chose, et bien il revit la guerre froide).

Alors, je vais en revenir à mon propos principal. Quel est le lien de tout cela avec les Serious Game. Et bien voilà, je vais tout vous dire.

Il y a peu, je lisais un article de  @pierretravers sur les jeux sérieux (A vous de le lire, je perds assez de temps en digressions inutiles). Et je me dis, il a bien raison le Pierre, car nous autres gamers, on sait bien que les jeux sérieux c’est du flan et que tout ça ça sert à faire de la thune en réalité. Parce qu’un jeu sérieux ça ne peux pas exister, sinon ce n’est pas un jeu. Alors là, y’a plein de gens qui vont dire il ne connaît pas si ou ça, il a pas lu untel ou untel (ça c’est sur, je n’ai pas lu untel ou untel, les articles sur les jeux sérieux faits par des pédagogues dépressifs pour lesquels le jeu s’arrête à Pong, je ne peux même pas les lire). Essayer donc de jouer à la bagarre sans coller un vrai coup de boule.

C’est bon, vous avez essayé? Alors! Ben c’est nul, on s’y croit pas! Parce que le critère d’un jeu c’est de s’y croire, de faire comme si. Et une bagarre sans le craquement de l’arcade sourcilière de l’adversaire, c’est pas crédible. Et ben les serious game c’est pareil! ON NE S’Y CROIT PAS! Et c’est là que le bât blesse.

Il y a en ce moment, une mode de parler de Serious Game à tout va, d’en faire une recette pédagogique miracle pour intéresser des élèves soit disant démotivés et intéressés par rien (parce qu’en réalité, ils sont intéressés par plein de choses, la façon de servir la soupe étant primordiale). Et, digression de plus, mais là certains sont habitués: Y’en a marre sur twitter du retwittage de trucs qui n’ont même pas été vus ni testés. Et intéressé des élèves avec des Serious Game, qui se révèlent aussi chiants qu’un cours magistral, et ben ça n’arrangera rien. Pourquoi, parce que l’essentiel de ce qui est présenté comme des serious game, c’est de la daube.

Tiens Cindy! On va t’intéresser aujourd’hui au développement durable avec ce splendide jeu qui va te permettre  de répondre à des questions comme si tu étais une abeille. « Mais Monsieur, on n’en sait rien de comment elles pensent les abeilles, alors comment je répondrais aux questions ». Ah Cindy, si tu savais que tu allais être exclue par une réponse si insolente (si le prof dit que c’est bien, C’EST BIEN même si ton prof il y connaît que-dalle aux jeux parce que son loisir c’est de lire des livres sur Napoléon). Et oui, répondre à des questions, ce n’est pas un jeu sérieux. Si vous voulez que Cindy se mette dans la peau d’une abeille, il faudrait faire un jeu où on est une abeille (et il faudrait que ce soit bien avec la possibilité de voler à pleine vitesse, d’éviter les prédateurs des abeilles,  de faire le travail d’une abeille et la possibilité de piquer les méchants quitte à en mourir, bon d’accord je digresse j’imaginais juste le jeu).

Voilà le problème des jeux sérieux. On vous colle un prétexte bidon pour vous vendre ‘(parce qu’il est bien question de vente puisqu’en réalité le marché est largement occupé par des sociétés à but très lucratif et même quand c’est gratuit, ce sont des sociétés qui se construisent une image ou veulent vendre un autre produit). Peu importe le prétexte, développement durable, connaissance du monde de l’entreprise (Les jeux sérieux pour les vieux sont parfois encore plus chiants), le fonctionnement est le même. On vous colle un prétexte, et on vous propose de « jouer » sur le thème. Et ben moi, j’appelle ça une fiche d’activité en classe ni plus ni moins (je donne un document et tu réponds à mes questions).

Et à mon humble avis, les seuls jeux vraiment sérieux, ce sont les jeux tout court. Parce que ceux là, ils ont été faits pour divertir et qu’ils ne pénalisent pas le gameplay qui est l’élément fondamental d’un jeu. Parce que moi sauver les dauphins en répondant à un questionnaire, ça me donne plutôt envie de savoir quel goût ça aurait le dauphin. Alors que quand je jouais à Echo the Dolphin (gamer depuis le CPC 464 tout comme bien d’autre et adepte de la sega megadrive pas comme ces lourds de chez nintendo) et bien j’aurais bien eu envie de les sauver moi les Dauphins. Et quand on veut me faire jouer le rôle d’un assureur et bien j’ai dû mal à m’y mettre parce qu’en réalité dans le jeu, l’assureur, il a une vie bien chiante (il matte pas sa secrétaire, il prend pas de pause, il fait pas un détour par micromania en rentrant du boulot).

Donc, à un moment, plutôt que de se demander comment faire des jeux pour apprendre, la bonne question serait peut être Comment utiliser des jeux pour apprendre. Parce que faire un bon jeu, ça coûte temps et argent, et un bon gameplay sans thune, sans moteur graphique de compet et sans une équipe complète, ça rend pas. A l’heure où le budget de production d’un jeu vidéo est équivalent à celui d’un grand film, peut-on s’amuser à bidouiller des trucs que l’on appellerait jeu? Peut-on faire un jeu sur la guerre du Vietnam sans tuer Victor Charlie ou même un GI (je suis assez open mais ça ne m’est pas arrivé depuis le jeu Vietcong en mode escarmouche, mais là je sens que je suis en train de perdre des lecteurs).

Et donc, tout naturellement, parce que dans ma tête mes discours sont toujours très clairs (oui dans la mienne, mais si vous en êtes arrivés là, c’est que ça doit pouvoir aller), j’en reviens à Call Of Duty Black Ops! Bien dommage que LE JEU soit interdit aux moins de 18 ans, parce qu’avec une chronologie bien sentie, un petit questionnaire et une petite discussion, et bien il aurait été un bon jeu sérieux.

Contrairement à Medal OF Honor, Tier 1, qui se contente, de te dire que si t’es afghan t’es qu’un gros méchant, Call Of Duty Black Ops, voudrait dire bien plus mais une fois plus comme le monde est réparti en cases bien définies, il restera un jeu de tir.

Alors arrêtez un peu de saoûler le monde avec de grandes digressions sur le jeu. Je ne dirai pas qu’il faut absolument être un gamer pour s’aventurer sur le sujet, je dirai juste qu’il faudrait un minimum savoir de quoi on parle. Un jeu sans Gameplay, ou avec un gameplay qui favorise tout sauf l’immersion, ce n’est plus un jeu depuis le temps de l’Amstrad. Alors si vous voulez aider Cindy, et bien faites des jeux qui soient d’abord des jeux, on verra après pour le côté serious! déjà en commençant par ce qui intéresse Cindy on aura fait un premier pas.

T’es pas abonné à la liste?

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Ben si justement, et même à plein.

Et c’est bien ce qui pose problème! Je suis abonné à 22 listes de diffusion. Ben oui je suis assez multi tâche, vous pouvez noter ça les filles c’est assez rare chez nous les hommes. Donc 22 listes. C’est rien, pour la moitié, j’y suis abonné par obligation professionnelle parce que je participe à un truc et qu’un mec GENIAL a eu l’idée de faire une liste pour les gars qui participent à Ce Truc.

A noter que nous nous trouvons là dans le premier cas de la liste de diffusion, la liste professionnelle. Bref, vous travaillez quelque chose ou vous appartenez à un groupe et donc vous êtes abonnés à une liste de diffusion géniale qui vous transmets des infos géniales. Pour résumer, vous êtes prof de maths, et donc vous êtes automatiquement abonnés à la liste de profs de maths de l’académie, ou, OH Bonheur, vous recevez trois fois par an une info essentielle à votre survie, dont Une info de rentrée, des fois que votre boulot ait changé radicalement d’une année sur l’autre, Puis Une info de conférence, des fois que le copain du chef ne rencontre pas le succès souhaité (là je suis volontairement méchant parce que c’est pas toujours vrai mais ça dépend beaucoup de la matière, de l’académie,  et de l’Institution en question). Bref, ces listes là, on n’a pas le choix, ce qui est vraiment intéressant ce sont les listes que l’on choisit.

Alors les listes que l’on choisit, on les sélectionne par centre d’intérêt. Donc on s’abonne à la liste des amateurs de tourteau de basse Bretagne (ben oui, le tourteau il mute selon le coin de Bretagne), la liste des profs branchés de ceci et les profs branchés de cela, les amoureux originaires de l’Eure des Tiramisu chocolat citron vert, la liste des développeurs du nouveau langage obscur qui fait fureur en informatique, la liste des utilisateurs du logiciel à la mode qui vaut pas tripette mais qui est bien vu, la liste pédagogique qui tue la mort tellement elle est pédagogique et que comme ça tu peux dire à tes potes, t’as vu ça hier sur la liste pédagogique de la mort qui tue…..

Bref, pour différentes raisons, on s’abonne  à plein de listes. Alors, parce que ma pensée est souvent confuse et que je digresse plus vite que mon ombre, je suis abonné à 22 listes. Alors pourquoi j’écris un truc sur les listes de diffusion si je suis  abonné à autant.

Et bien pour la simple raison que sur ces 22 listes, il n’y a que 5 personnes. Bon je ne reviendrai pas sur un exercice précédent mais j’ai des gros soucis en mathématiques. Ben oui il y a seulement 5 personnes. Si ça avait été XOR j’aurais dit revoyons l’action au ralenti! mais non seulement XOR est mort d’une fin douloureuse (il paraît qu’à force de revoir l’action au ralenti il a fini par faire la voix du film de fin de soirée sur France 3 le dimanche), mais en plus, une liste de diffusion est toujours au ralenti.

Ben oui, sur une liste, on envoie un mail, et, en fonction de la modération, on reçoit une réponse ou une remarque 2 jours après. 2 Jours. Vous imaginez deux jours! Oups  I did it again comme dirait Britney! Là n’est pas notre propos.

Donc pour en revenir au sujet principal, sur mes 22 listes (oui moi j’ai de la mémoire mais comme vous lisez en diagonale, vous êtes en train de vous dire mais qu’est-ce qu’il raconte), il n’y a que 5 personnes. non je ne suis pas totalement dingue, je ne m’abonne pas à n’importe quoi!

il y a tout d’abord A. A est à l’origine de la liste donc il envoie des trucs dessus parce que comme il fait partie des pionniers, il croit en son utilité. Donc A envoie des trucs en rapport avec le sujet d’il y a 10 ans, parce qu’à l’époque c’était le seul moyen de diffuser l’info. Mais A, il l’aime tellement sa liste qu’il continue, et comme il ne connait pas d’autres moyens, il persévère. A est le personnage honorable de la liste. Il y croit, et il pense qu’envoyer un mail vous annonçant la conférence de son frangin qui est tellement fort dans votre matière, est une bonne chose. il le fait de bon cœur. Je n’ai rien contre A, les anciens ont des droits (et je n’ai pas attendu la canicule pour le reconnaître)

Mais sur la liste, il y a aussi B. B, il est abonné à la liste mais il n’a rien à voir avec le sujet. Je pense que B s’est abonné par un profond ennui existentiel. Mais B, il a un avantage sur nous tous. B, il est plus diplômé que tout le monde, il connaît plus de monde que tout le monde. Alors B, comme il a la science infuse, et qu’il t’enfonce tellement il a fait des études supérieures que toi t’as que un CAPES, que quand il dit quelque chose, il croit qu’il va changer ta vie. En fait B il sait pas que t’en à rien à foutre de son discours inutile qui n’a rien à voir et que, le fait qu’il connaisse Linus T.  en personne, ça te fait ni chaud ni froid, parce qu’en réalité ta préoccupation du lendemain c’est de préparer ton cours, de savoir ce que tu vas faire à manger (surtout si tu habites dans l’Eure) et comment tu vas passionner des élèves qui se foutent aussi que l’on connaisse Linus en personne.

ça c’est la deuxième. La Troisième est C! Original, ben non, je précise que je suis déjà un homme multitâche et que donc je ne vais pas en plus chercher l’originalité pour être parfait. C, il appartient bien au domaine, mais lui, il a un truc de plus que toi, crétin de lecteur qui traîne sur un blog au lieu de lire C. C il a l’INFO. Et quand C il a l’INFO, et bien il veut la donner à tout le monde, parce que l’INFO c’est la VERITE. Donc C il te donne l’info, la vraie. L’info que tu as lu il y a trois mois via tes flux RSS ou via twitter, mais l’info quand même. Ou alors, c’est une option, C, il lit les trucs mieux que toi, alors il a lu le même truc que toi (souvent sans intérêt d’ailleurs) et il l’explique à tout le monde sur la liste. C n’est pas intéressant, mais il le croit, et ça c’est bien pour sa santé mentale.

Il y a aussi D. D débute dans la chose, quelle qu’elle soit, il y a toujours un D. D, il s’est récemment abonné. C’est le personnage le plus intéressant d’ailleurs de la liste. Il s’est donc abonné il y a peu parce que le tourteau, ça le passionne et qu’il voudrait en apprendre plus et apprendre aux autres aussi. Donc D, il s’abonne, il est sincère! Et au final, D il se désabonne parce que A essaie de lui apprendre que tourteau est un crabe et qu’il le sait déjà. Mais comme il ne fait rien sur un coup de tête, il réfléchit et il continue à lire la liste. Alors il lit B, mais B ne lui apprend rien parce que B, il te relie le tourteau au contexte économique mondial et il t’explique qu’à cause du tourteau et ben les petits chinois doivent travailler dans les usines (à noter que B pour ceux qui ne suivent pas une conversation est celui qui n’y connait rien mais s’emmerde dans la vie). Alors D doute parce que D il a moins de diplômes que B. mais il continue à lire la liste. Alors il lit C. Et là, il se désabonne parce que C lui apprend que les dernières découvertes sur le tourteau d’il y a deux ans (ben oui C il date) montrent que les protéines du tourteau sont supérieures à celles de la viande. Et là c’est la drame. LE drame parce que non seulement, mon amour pour la côte de boeuf, m’empêche de croire pareil ineptie, et surtout parce que cette info c’est D qui l’a révélée il y a deux ans. Alors pourquoi s’abonner à une liste de ce genre et D se désabonne.

Enfin  il  y a E. E; il s’est abonné parce que c’est son domaine, parce qu’il croit que l’échange est source de progrès; parce que toute info est bonne à prendre. Et E, est le seul qui va rester sur la liste par bon esprit. E il reste parce qu’il espère avoir des infos intéressantes. Alors E, il filtre, il ne lit plus A, dépassé, B, inutile, C dépassé et prétentieux. Alors E, il lit la liste dans l’espoir que D l’utilise et diffuse des vrais informations.

Bon après cette longue digression. Quelle est la vraie question. Je dis ça juste pour les personnes qui ont mal compris mon article sur le TBI. La vraie question est, est-ce qu’une liste de diffusion est encore utile alors que l’info circule plus vite par les réseaux sociaux? Et surtout, les listes de diffusion ne sont-elles pas mortes tout simplement?

Alors pour finir cette digression interminable, je terminerai par la seule liste que j’ai connu comme utile. Et je fais là en quelque sorte un hommage à 16 personnes. Il fut un temps où je fus Animateur de secteur (seuls ceux de l’académie de Rouen savent de quoi je parle). J’étais abonné à une liste de diffusion pour ces animateurs de secteurs (16 personnes). Et bien sur cette liste de 16 personnes, il n’y avait pas de A, il n’y avait pas de B, il n’y avait pas de C. Il n’y avait que des D et E. Parce que sur cette liste, le seul intérêt était de diffuser l’info et de répondre à la question. Bref, sur cette liste, tu avais une info, tu la mettais, on te disait merci. Tu demandais, on te répondait, et tu disais merci. Une liste de diffusion peut-elle encore être utile? Je ne répondrais pas car pour les ignares, je suis encore abonné à 22 listes de diffusion, mais je n’en regrette qu’une!

Et la question qui m’importe de plus en plus, je ne veux pas voir de A,B,C sur Twitter, est-ce possible? Pour l’instant je n’ai vu que des B s’introduire dans le système, espérons que les autres ne viennent jamais!

TBI: Tableau Bien Inutile

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Il y a bien longtemps, j’ai rêvé d’avoir un TBI ou TNI. pourquoi? tout simplement parce que je veux tout connaître, je veux tout tester, j’étais impressionné par les articles de quelques pionniers qui en vantait les mérites pédagogiques.

Et puis, il y a quelques années, il est enfin arrivé. J’allais enfin avoir mon TBI à moi, le rêve. Puis j’utilisais ce TBI. Cela ne mérite pas de commentaires, on y reviendra. Puis des articles « pédagogiques » vantaient le mérite supérieur d’autres TBI. Alors je me disais, pourquoi je ne peux pas faire cela avec le mien. Alors je commandais le nouveau TBI, qui est tellement mieux que l’ancien tu peux le refourguer à un collègue qui veux juste tester. Le temps passant, profitant de la générosité d’un conseil général alors plus qu’ouvert, je fis acquérir à mon établissement huit TBI (on notera le fait que mon établissement est plus que bien équipé, enfin était). le dernier d’ailleurs je l’adore, y’a pas un fil qui déborde (y’a pas de fil du tout). Si vous voulez la pub, faut la demander.

Et puis un jour je me suis mis à réfléchir. Oui c’est très rare à vrai dire. En même temps ce n’est pas de ma faute, faut gérer 140 postes plus que vieillissant, 6 serveurs et des demandes étranges de la part de mes collègues (« C’est toi qui gère les transparents pour le vidéoprojecteur? »). Bon je réfléchis donc et je finis par me dire, mais pourquoi tous ses articles sur les TBI que l’on peut voir sur le NET (oui je dis encore le NET, je suis même persuadé d’avoir inventé le mot en 1996) et qu’est-ce que je fais avec?

Et puis ce matin je lis cet article! et je comprends tout. Pourquoi autant d’articles sur le TBI? C’est bien simple, si on lit bien cet article qui n’a aucune vertu publicitaire et aucun parti pris: Le TBI c’est un vidéoprojecteur. Alors là, il y en a qui vont dire que niveau sémantique, je suis à la ramasse. C’est pas de ma faute, on peut pas avoir dans la tête des script shell, action script et xml et parler un français correct. Faut dire qu’en plus, je côtoie des vendéens qui parlent en php, des nordistes qui me parlent de imachins (enfin je crois qu’ils utilisent une majuscule à I), et des normandes qui fraguent avec des compétences.

Donc, bien qu’à la ramasse en sémantique, je conclus que dans tous ces articles, et je dis bien tous, un TBI = Vidéoprojecteur, soit, s’il on en croit un autre nordiste avec l’accent du sud (ben oui il y en a, faut connaître l’éducation nationale), TBI²=Vidéoprojecteur2. Il suffit de lire ce fameux article. Que fait-on avec un TBI. Alors je résume, mais avec mes problèmes de langue, ça va pas être facile. Et bien avec un TBI on fait des powerpoint. Bon, je l’accorde, cela nécessite une petite explication. Qui a déjà vu un TBI dans la salle? non pas le tableau (qui ressemble d’ailleurs beaucoup à un tableau), le truc en train de focntionner avec son fameux logiciel? Et bien pour ceux qui en ont vu fonctionner, ils disposent tous DU logiciel de la mort, bien mieux que celui du concurrent d’ailleurs, qui permet de faire des powerpoint. Ah non, parce que des puristes vont me dire, sur le mien je peux faire des étiquettes que les élèves peuvent déplacer, c’est pour ça qu’il y a un I à TBI. (oui le I ça veut dire interactif). Alors là, mon cerveau ne fait qu’un tour (souvent il ne peut en faire qu’un: la double rotation du cerveau est à mon avis réservée aux profs de maths; il m’est arrivé d’observer des triples rotations mais le seul cas que j’ai pu observer était en arts plastiques).

Donc mon cerveau de fait qu’un tour et je me retrouve confronté à la nécessité de définir le mot « Interactif ». Alors comme tout le monde j’ouvre un dictionnaire (non je plaisante, comme tout le monde j’ouvre wikipédia) et je trouve qu’interactif veut dire « qui permet une interaction ». Et là je tombe.

Car si on réflchit bien et c’est énorme. La souris que je manipule en ce moment est aussi interactive, mon clavier aussi, mon chat aussi, ma femme aussi (ben oui essayez de poser un chat ou une femme sur un meuble et n’ayez aucune interactions avec pendant quelques temps et vous verrez le résultat). Et au final, quand je suis dans ma salle, je suis un objet interactif aussi (essayez aussi de ne pas interagir avec vos élèves et ça donne des trucs sympas:loin de moi l’idée que la majorité des problèmes de discipline viennent des enseignants). Donc si j’en reviens à une réflexion mathématique TBI=Vidéoprojecteur=Souris=Chat=Femme. (pourvu qu’elle ne le lise pas l’article)

Enfin, bon je vais revenir à ma bonne vieille façon de parler. Y’en a un peu marre de ces articles et sites consacrés aux TBI divers et variés. Parce qu’un TBI ça ne permet jamais que ce que permet un vidéoprojecteur et une souris. Et les fameux logiciels de TBI, ne permettent jamais que de faire ce que font déjà les autres logiciel(parce qu’avec flash par exemple, j’en connais un, il te refait le voyage de colomb) . Alors, non il ne faut pas le mettre à la poubelle (j’adore le mien et d’après mon équation précédente je risque de perdre gros dans un tel cas). Le mien il me sert de souris bien pratique. Je n’en ai pas besoin pour que mes élèves consuisent un schma ensemble (ils le faisaient déjà sur mon premier TBI à craie). Il me permet de faire ce que je faisais avant plus rapidement et surtout plus esthétiquement.

la seule véritable question dans l’histoire est, bosser avec un tableau, est-ce réellement pédagogique? notez qu’il n’y a pas de I à Tableau.

Alors quand je vois le temps et l’énergie dépensés pour réfléchir à un objet, je me dis qu’ils auraient été plus à profit dans une toute autre réflexion. A ce propos, Allez voir le blog de la prof qui frague par compétence, ça fera pas de mal.