Les Chroniques de Sheitan-al-Dîn. Nuit 2: deuxième partie

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Suite aux infos du garde, craignant de ne pouvoir pénétrer dans le palais sans risque, nous décidons de partir directement à la recherche de Launay. L’endroit le plus pratique pour obtenir des informations reste encore son logis, dans le quartier chrétien.

Mais le quartier chrétien est la zone la plus surveillée de tout Jérusalem. nous devrons faire fis des différentes patrouilles.

Sambor, particulièrement attentif est visiblement doué d’une ouïe exceptionnelle, nous dirige dans la ville, par des ruelles désertes, évitant autant que faire se peut les patrouilles. Mais une patrouille de soldats serait aussi un bon moyen de retrouver facilement le domicile de Launay. Sambor nous préviens de la proximité d’une patrouille réduite, pas plus de cinq hommes. Que risquons nous, être tellement supérieurs, face à cinq hommes? Nous décidons d’obtenir les informations par ce biais. Si cela tourne mal, nous nous débarrasserons d’eux.

Sambor et moi même restons à l’écart, pas plus que des ombres aux yeux des mortels. Je soupçonne Sambord de craindre que mon allure n’alerte les gardes de notre réelle identité.

Fidelma et Blanche, s’approchent de la patrouille. Elles usent de ce talent bien utile dont disposent les caïnites, de persuader le bétail de nous rendre service. Elles demandent au chef de la patrouille où se trouve le logis de Launay. Celui-ci leur répond que leur présence, seules, la nuit, dans les rues de Jérusalem, n’est pas normale. Ont-elles une missive? Bien évidemment que non. mais Fidelma, par un simple regard,  leur intime de répondre. Etrange faculté que de séduire les êtres par ce moyen. Et l’ensemble de la troupe se met à parler. Fidelma et Blanche prétextent qu’il serait arriver un malheur à Launay. La patrouille les accompagne jusqu’à ce fameux logis. Voilà au moins une information obtenue sans heurts. Sambor et moi-même suivons de loin, furtivement. Bachir, quant à lui, est si dissimulé que nous mêmes ne pouvons le voir.

La patrouille accompagne ce qui pour les soldats ne sont que des chrétienne en pèlerinage jusqu’à une maison assez bien entretenue mais assez ancienne. Les capitaines des gardes ne vivent pas dans un luxe aussi ostentatoire que les religieux. Fidelma leur signifie qu’elles n’ont plus besoin des gardes. Et ceux-ci, aussi naturellement qu’ils ont accompagné deux caïnites dans la nuit, les délaisse.

Bachir, soudainement, refait apparition. Je reconnais encore une fois là, la patte d’un Assamite. Les femelles frappent à la porte espérant, obtenir une réponse. Mais qui répondrait ainsi, de nuit?

Bachir, en deux bons, franchit les deux étages le séparant du toit. Les Assamites ne savent pas utiliser les moyens simples. Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvre. Il est entré par la trappe de la terrasse.

Nous nous retrouvons tous dans la salle commune de cette maison. Rien, pas d’activité. mais nous détectons tous trois présences, deux à l’étage et une à ce niveau, un peu comme un humain, sentirait un bon repas. D’un coup de main j’enfonce la porte de la pièce situé au fond de cette pièce commune et saisit à la gorge une des créatures dont nous sentions la présence. Je n’aime pas trop utiliser cette technique assamite du quietus, mais il faut avouer qu’elle m’est particulièrement utile. Effrayé par ma seule stature (et encore n’a-t-elle pas vu mon visage), la créature, une vieille humaine ne peut répondre. je lâche alors ma prise et Fidelma la questionne.

une fois de plus, la persuasion opère. Elle affirme que Launay n’est pas rentré depuis deux jours. Etrange que tout cela.

Alerté pas un subtile bruit à l’extérieur, Bachir disparaît à nouveau. On pourrait presque croire en de la lâcheté tellement ce comportement est fréquent. Soudain, la porte, désormais ouverte pas nos soins, s’enfonce dans la pièce, et cinq soldats chrétiens entrent dans la pièce. Fidelma devra encore travailler ces capacités car les gardes ne sont pas restés convaincus longtemps de la normalité de la présence de deux pèlerines dans ce quartier en pleine nuit.

Instinctivement, je me jette sur les deux gardes me faisant directement face. Bachir réapparaît soudain et se jette sur un des gardes près de l’escalier menant à l’étage. Blanche court vers un garde rester indécis en arrière. Avec une vitesse étonnante, elle évite le garde lui faisant face.

Le chef de la patrouille, le seul à tenir une torche (le seul représentant donc un risque vu notre amour pour le feu), attaque Bachir pour défendre son subordonné. La scène est rapide. Il est parfois assez drôle d’observer à quel point la peur peut décupler les capacités ordinairement si inférieures des humains. Bachir reçoit un coup et semble saigner.

Fidelma, restée à observer, d’un bond, atteint l’homme à la torche. Mon observation fugitive de la scène me distrait, et je reçois deux coups de la part des gardes sur lesquels je me précipitais. Malgré les risques, j’en ressens une certaine euphorie. La douleur est  peut être de la dernière chose me rappelant ce qu’était ma vie d’autrefois.

Fidelma parvient à se saisir du garde à la torche. Bachir se saisissant de l’arme favorite des assamites, le Kriss, parvient à trouver une faille dans les protections du garde et lui enfonce le doucle poignard sous l’aiselle. Celui-ci tombe.

L’odeur du sang monte, nous la sentons tous. La faim devient difficile à maitriser. Fidelma, plus que nous tous doit souffrir de cette soif. n’ayant d’autres armes que ces crocs, elle est contrainte de mordre le garde. Nous sommes tous affolés par l’odeur du sang, comment résistera-t-elle au goût?

Me relevant des coups reçus, probablement bien plus rapidement que mes assaillants s’y seraient attendus, j’empoigne la hache accrochée à mon dos et en un seul coup décapite le garde à ma gauche. Prolongeant mon mouvement et faisant demi tour sur moi même, j’enfonce mon arme dans l’abdomen du second, dont il ne reste pour ainsi dire rien.

Comme il fallait s’y attendre, Blanche ne parvient plus à se maîtriser. Elle nous avait déjà montré son incapacité lors de notre première nuit à Jérusalem. Elle devient hystérique et se jette sur le corps du garde qu’elle vient de tuer à l’extérieur, comme un animal. C’est ce genre de comportement qui jette l’opprobre sur les caînites. Il suffit qu’un voisin observe la scène et nous sommes faits. Bachir court à son aide, une relation étrange les unissant visiblement; et rentre le corps du garde. Blanche parle désormais une langue incompréhensible. Nous tentons de la calmer et, bien qu’elle semble rassasiée de sang, elle est incapable de s’exprimer. Bachir referme la porte. Fidelma, avec dégoût rejette le corps du garde qu’elle a mordu jusqu’à pratiquement le vider de son sang. Encore une qui attache bien trop d’importance à la vie du bétail.

Le silence revient. Pour un humain, le spectacle ressemblerait à une boucherie. Les murs sont littéralement recouverts de sang et de viscères.

Soudain, un sanglot se fait entendre à l’étage. Sambor, qui a habilement échappé à la nécessité du combat se rend à l’étage. D’un seul geste, il  endort, une femme et sa fille, probablement la famille de Launay Au rez de chaussée, Fidelma persuade la vieille humaine que nous avons empêché une attaque de malfaisants qui ont malheureusement occis les gardes. Sambor, par quelques impositions des mains parvient à réduire mes blessures. Je prends la femme et sa fille sur mes épaules. Nous sortons par le jardin et, par le chemin des toits de Jérusalem, nous éloignons vers un lieu plus calme.

Au loin, de l’agitation semble apparaître, des bruits de bottes, nombreux, se dirigent vers la maison de Launay. Dans une minuscule ruelle comme il y en a tant à Jérusalem, nous interrogeons la femme et sa fille.

La mère ne comprend rien et reste interrogative. Sa seule litanie et de vouloir retourner au palais pour porendre des nouvelles de son mari et être protégée. Elle croit que nous l’avons sauvé.

La fille demande son père. Nous comprenons qu’elle ne sait pas où il se trouve. Finalement, et c’est sans doute ce que nous aurions dû faire dès le départ, nous devons retourner au palais pour trouver des informations. Au moins, la femme et la fille de Launay nous donneront une excuse valable pour y pénétrer.

Fidelma et Blanche pénètrent très facilement dans le palais en prétextant raccompagner la femme et la fille de Launay agressées. Mais pour nous, hors de question ne serait-ce que d’essayer. Par quelques bruits subtils, je convoque quelques rats qui m’informent de l’existence d’un passage discret depuis l’extérieur. Effectivement, un niveau très ancien  de Jérusalem nous laisse un passage? Nous parvenons, après avoir franchi difficilement quelques éboulis, au fond de la cour du palais, à une vingtaine de mètres de la chapelle. le palais abritant le patriarche de Jérusalem, la chapelle doit communiquer avec ses appartements.

Nous parvenons, par le biais de la chapelle, non pas dans les appartements du patriarche mais dans ceux de sa nièce. L’ppartement est plus que luxueux. Dire que les Chrétiens sont obligés de vrser une partie de leurs maigres pitances pour financer la vie de leurs dirigeants! Fouillant rapidement et minutieusement l’appartement, nous trouvons, dans un coffre, des lettres d’amour signé Ahmed et précisant qu’il faut rapidement cesser cela. Étrange, la nièce du patriarche serait en lien avec un arabe, qui plus est musulman? Au fond de la pièce un mur est recouvert par des tentures extrêmement luxueuses, de soie et de fils d’or. Nos yeux de caînites repèrent rapidement un subtil mouvement derrière ces tentures. Écartant les tentures, nous découvrons un tunnel. Les rats m’aident à suivre l’odeur de la fille habitant cet appartement luxueux. Nous trouvons finalement une sortie, mais les rats refusent de continuer.

par un subtil hurlement j’en appelle alors aux chiens. Ces animaux peuvent rendre des services inestimables. L’un d’eux retrouve rapidement la piste odorifrante et nous le suivons. il s’en suit une course effr’énée et nous courons alors jusqu’au quartier arménien vers lequel se dirige la piste. Mais rapidement, le chien s’arrête sur une artère passante. Le chien me regarde alors et me signifie qu’il ne peux plus distinguer l’odeur. je le laisse libre de partir. Que faire désormais? Le lever du soleil se rapproche. Nous n’avons d’autres choix que de retourner à nos tanières.

Je profite de mon retour dans les catacombes pour interroger quelques camarades nosferatu. Heureusement que notre clan est là. Nous savons tous, nous pouvons obtenir toutes les informations dont nous avons besoin. Alors que la léthargie du sommeil commence à venir, un de mes frères de clan m’informe d’une chose étonnante. Notre recherche semble connu de tous désormais. Le lépreux (ainsi nous arrive-t-il de nous appeler) me confie qu’il faudrait que je retrouve un dénommé Hughes qui se fait beaucoup trop voir aux alentours de la léproserie. Non pas le camp des lépreux, mais leur mourroir en ville. Au tre information pour le moins étonnante, le clan (le mien, y-en-a-t-il d’autres qui vaillent la peine, souhaiterait rencontrer un fils de Saulot arrivé en ville récemment, dans le but de le protéger. Se pourrait-il qu’un de mes compagnons d’infortune soit Salubrien? Cela ne pourrait être que Sambor! Mais protéger contre qui? Mon frère l’informe d’un fils d’Assam a été envoyé à Jérusalem pour se débarrasser du Salubrien. Un Assamite, s’agirait-il de Bachir? Si Sambor est bien le salubrien recherché, pourquoi Bachir n’est-il pas passé à l’acte, les Assamites n’utilisent pas habituellement la subtilité dans ce genre d’affaires. J’informe mon frère de clan que je lui trouverai ces renseignements et court à ma tanière. La léthargie m’emporte à nouveau, que ne puis-je lutter contre cette nouvelle petite mort?

Les chroniques de Sheitan al-Dîn! Nuit 2: Première partie

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Comme chaque soir, je me réveille sans même savoir pourquoi. nous sommes régler sur le soleil nous autres Caïnites, notre réveil est comme la fin d’une vie. Que faire? Je confie à mes compagnons les paroles des rats sur les lépreux. Doit-on trouver les lépreux ou doit-on contacter des Nosferatus. Au même moment, mes compagnons et moi même ressentons un besoin impérieux de rejoindre Jérusalem. Encore cette même force, la même que la veille qui nous a conduit sur ce plateau en dehors de la ville. nous décidons, mais en avons-nous vraiment décidé, de rejoindre la ville.

Plus ou moins consciemment, nous nous rendons dans le quartier chrétien. Le quartier le plus riche, le plus fortifié, le plus sains de la ville, mais aussi quelque part le plus étrange, est agréable à traverser.

Nous nous retrouvons face à un grande bâtisse blanche, une sorte de palais, étrangement épargné par le tremblement de terre. Sambor est là aussi. il a dû ressentir lui aussi cet étrange appel inconscient.

La porte de la bâtisse est fermée. des humains en toge ouvre la porte au moment où nous regardons celle-ci. tout semble prévu, anticipé. Nous passons une entrée très décorés, dont les murs sont recouverts de faïences. les humains nous conduisent dans une très grande pièce, très ancienne mais impeccable. Une très belle femme, et encore le mot peut sembler faible, est allongés sur une banquette recouverte d’un tissu épais. la femme parle à un mortel mais mes sens me conduisent à penser qu’elle ne l’est pas.

Sur un simple regard discret, l’humain s’éclipse en s’inclinant avec révérence. la femme nous regarde et se présente comme étant Etheria. Sitôt ce nom prononcé, un hurlement de chien se fait entendre au loin, nous rappelant la nuit d’hier et le tremblement de terre. nous comprenons tous le rôle d’Etheria dans la nuit précédente. Nous lui sommes donc doublement redevables. Etheria se lance dans une palabre qui tient davantage de l’ordre ou du conseil intimé!

« Vous avez échappé au tremblement de terre s’il s’agissait bien d’un tremblement de terre et vous me devez quelque chose. »

Nous nous observons mutuellement, personne n’ose répondre. Somme nous encore libre de nos mouvements et de nos pensées?

« Des troubles sont fomentés par des dissidents musulmans alors que l’on cherche à faire de Jérusalem un havre de paix. » « La nièce du patriarche de Jérusalem a disparu avec un garde du palais. il vous faut la retrouver. Elle est importante pour l’avenir de la ville. » « Débrouillez-vous comme vous le pouvez mais si vous la retrouvez je vious récompenserai, si vous la perdez, vous….. »

Etheria ne dis alors plus un mot. Mes compagnons d’infortune et moi nous observons mutuellement. A peine allions nous posé une question qu’Etheria avait disparu et qu’un aboiement se fit entendre au loin.

L’affaire s’avère complexe. Pourquoi nous? pourquoi des Caïnites nouvellement arrivés et encore jeunes (pour des caïnites certes).?

Notre seule piste est la piste des rats, les Lépreux! Mais où trouver des lépreux? La Léproserie dans la ville n’est qu’un mouroir duquel personne ne peut entrer ni sortir. les seuls lépreux accessibles se trouvent dans un camp à l’extérieur de la ville. Nous nous dirigeons naturellement vers la porte des déchets. où peuvent bien vivre des lépreux si ce n’est dans les déchets des hommes. Rejetés par tous, ils ne peuvent travailler et ne peuvent se nourrir que des restes des hommes. j’éprouve une certaine sympathie pour ces hommes  si proche de nous les Caïnites. Plus nous approchons de la porte, plus les odeurs se font fortes, plus les chariots transportant des immondices sont nombreux. Finalement face à la porte, nous assistons à un flot inimterropu de chariots d’excréments, de détritus variés.

Nous passons les rares gardes de la porte sans problèmes. La route continue jusqu’à une sorte de camps de tentes au milieu des immondices, le camps des lépreux. un cordon de lépreux se forme devant nous. Mon clan ne portant pas le surnom de lépreux pour rien, Il me suffit de relever ma tunique et de dévoiler une partie de mon b ras pour passer pour un lépreux.  Le cordon ne s’écarte pas. un homme s’avance en disant qu’un certain Ephraïm nous attend. Face aux événements récents, plus rien ne nous surprend. Nous nous avançons mais l’homme signale que seuls Fidelma et moi-même sommes conviés. Nous faisons signe aux autres que nous nous débrfouillerons et avançons.

Fidelma et moi pénétrons dans une vaste tente, plutôt bien entretenu, dans laquelle règne un amoncellement d’objets divers et anciens. En attendant notre mystérieux hôte, je me souviens qu’Ephraïm est un ancien, fils d’un Mathusalem, un nosferatu comme moi. Que faire face à un tel ancien si les choses venaient à dégénérer? Rien. Soudain, deux pans de la tente s’ouvrent, me tirant de ma réflexion. Un personnage hideux apparaît, sans nez, sans oreille. Là où d’autres auraient vu un lépreux, je vois un des miens.

Ephraïm, calmement s’empare d’une théière et nous propose une boisson. Ephraïm s’adresse à moi en arabe. Fidelma ne peut comprendre la discussion, si ce n’est que les noms propres employés.

La discussions prend une tournure inatendue. Alors que je fais part à Ephraïm de la demande d’Etheria, Ephraïm l’interrompt our me dire qu’Etheria ne contrôle rien ici, que les infants de Boniface, le substitu d’Etheria, jouent un jeu dangereux. Et en regardant Fidelma, il continue en disant que certains des  siens ont trop de haine. Je comprends alors qu’il y a des scissions chez les Brujah.

Ephraïm reprend ensuite la discussion en répondant à ma question sur la disparition de la nièce du patriarche: « Sais-tu qu’elle disparaissait déjà avant? Cherche auprès de son protecteur, le capitaine Launay! il n’a pa su la protéger d’elle-même, de Boniface et d’Asîf » La discussion s’arrête nette. Ephraïm nous demande de partir.

Il nous faut donc retrouver le capitaine Launay. Naturellement à peine sortis, nous prenons la direction du palais. Au moins des gardes pourront nous renseigner. Nous filons comme nous savons si bien le faire, nous les infants, et nous retrouvons rapidement au palais. Un garde isolé apparaît comme la source d’information idéale. Bachir utilise le quietus sur lui. Etrange, technique typiquement assamite, bien que je la maitrise aussi quelque peu. Il faudra que je prenne garde. S’il est assamite, il est dangereux. malgré son talent, il ne parvient pas à mlaitriser le garde. Nous l’asommons et l’interrogeons à l’écart. Il ne sait rien. il faut voir un certain renaud au palais.

Mais le palais nous est inaccessible. Beaucoup de gardes, encore que les humains ne soient pas un véritable problème, mais probablement beaucoup de caïnites.

Les chroniques de Sheitan al-dîn! Nuit 1

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Je suis Sheitan al-Dîn, membre du prestigieux clan des nosferatus. Originaire des montagnes de l’Atlas, je me rends à Jérusalem pour expier mes fautes. Asïf mon contact sur place m’a trouvé une planque grâce à une certaine Etheria, apparemment la caïnite la plus influente de Jérusalem. Aucun vampire ne peut être logé sans son accord dans la ville.

Après une première journée de repos je profite du lever de la nuit pour découvrir la ville. Ce soit d’avril 1157, la nuit est levée depuis à peu près une heure et je flâne, sans vraiment savoir pourquoi,j dans le quartier arabe. Après près d’une heure à tourner sans but, je me retrouve sur une petite place. J’aperçois un grand pèlerin, plutôt élégant, qui manie l’art de la discrétion de façon inhumaine. Parmi la masse grouillante, il se déplace sans même effleurer les passants.

Intrigué par ses déplacements, je fais un peu plus attention à l’activité de la place. J’aperçois un adolescent, tout de blanc vêtu, de type arabe, au visage très avenant. Ses déplacements ne sont pas humains non plus. il est vif, plus qu’attentif.

Parmi la foule grouillante, deux femmes attirent mon attention. Une de taille moyenne, encapuchonnée, les cheveux roux, habillée de blanc. On dirait une nonne. Elle semble accompagnée d’une autre femme, européenne, avec de longs cheveux blonds et un visage d’ange. elle aussi pourrait être une nonne. C’est sûr ce ne sont pas des humaines. Elles sont trop vives pour cela.

L’adolescent s’approche des deux femmes. Je prête l’oreille discrètement. Le jeune se présente sous le nom de Bachir et lui demande si elle n’est pas la fameuse Etheria. Il est particulièrement obséquieux. D’un ton rude, la rousse lui répond que ni l’une ni l’autre ne sont Ettheria. Elle parle en Français, j’ai du mal à saisir clairement toutes ses paroles.Malgré mes difficultés à comprendre cette langue, j’entends qu’elle semble connaître Etheria. Les deux se présentent comme soeur Fidelma et soeur Blanche, chrétiennes en pélerinage.

Entendu qu’il s’agit de caïnites, je me dirige vers l’adolescent. Je lui demande s’il recherche aussi Etheria que je souhaiterais remercier pour ma catacombe.

Le grand pélerin aperçu lors de mon entrée sur la place s’approche du groupe et se présente à son tour. Il semble intéressé par la présence de caïnite mais avoue ne pas avoir été logé par Etheria. cela me semble étrange. Etheria, aux dires d’Asîf, à la main sur toutes les entrées de Caïnites dans la ville. Les femmes demandent alors à ce nouvel arrivant où se trouve son repaire. Il ne répond pas, normal pour un caïnite quand on sait qu’il y va de notre survie.

Soudain, simultanément, nous tournons la tête. Etrange, je n’étais pas particulièrement attentif, comme si l’on m’avait demandé de tourner la tête. Derrière l’étal d’un marchand de charogne, un chien semble nous regarder. Dès qu’il se sent observer, il part en courant. Mon habitude des animaux me conduit à me suivre à l’odeur, mais les odeurs s’entremêlent. cela ne me semble pas normal.

Fidelma, la nonne, en alerte, tente de se concentrer sur les odeurs mais se dit gênée par la mienne. C’est un problème récurrent chez les caïnites avec nous les nosferatus. ils nous prennent pour des rats d’égoûts.

Nous finissons par parvenir à saisir une trange odeur de sang frais que nous suivons. Bachir, le jeune caïnite, disparaît. L’odeur n’est pas naturelle, nous ne parvenons pas à saisir l’origine humaine ou non de cette odeur de sang. La trace finit par sortir du soukh et se dirige vers la porte d’Hérode, haut lieu de malédiction s’il en est à Jérusalem.

L’odeur bifurque vers la porte du Lion. L’adolescent, qui semblait avoir disparu reparaît soudainement. Son air d’adolescent cache de grandes capacités chez ce caïnite. Seuls les Assamites peuvent être si discrets. Dès qu’il réapparaît, la nonne Blanche s’exclame « c’est toi mon ange Gabriel? ». Etrange, il ne répond pas, ils semblent se connaître. Sa seule réaction est de lui dire que les noms n’ont pas d’importance.

Nous semblons avoir perdu la piste mais aboiement au loin  se fait entendre. jed ne sais pas pourquoi, mais cet aboiement, dans les tréfonds de mon esprit, veut dire, Suivez-moi. Nous avançons vers l’aboiement et soudainement, plusieurs chiens se regroupent autour de nous. Je sonde rapidement les chiens mis étrangement, je ne ressens que des chiens. Plus nous avançons vers la porte du Lion, plus les chiens s’amassent autour de nous comme s’ils nous poussaient vers une direction.

Nous retrouvons le chien que nous suivions. il est en tête et se retourne fréquemment, il semble presser le pas. Il finit par aller si vite que nous peinons à le suivre. Nous accélérons le pas. Sambor, le grand pélerin, est à la traîne.

Nous apercevons au loin un amas rocheux en dehors de la ville. Sans savoir pourquoi, l’idée me vient qu’il faut absolument atteindre cet amas rocheux au plus vite. Blanche la nonnne semble en pleine panique, elle devient folle, ça ne peut être qu’une malkavienne.

Nous parvenons à franchir les quelques kilomètres nous séparant de l’amas rocheux en quelques minutes. Sambor est à la traîne. A l’approche de l’amas, qui s’avère en fait être un plateau, les chiens prennent un chemin nous menant au sommet d’une falaise.

Blanche semble se calmer mais est épuisée. Elle n’est pas très cohérente. Définitivement, je peux dire que c’est une malkavienne. Aucun Caïnite ne se maîtrise aussi peu que les Malkaviens. Arrivés sur la falaise, les chiens se couchent et gémissent. leur comportement est étrange. Le chien que nous suivions qui semble dominer la meute s’approche calmment du bord de la falaise et semble regarder Jérusalem.

Je sonde à nouveau les chiens. Je perçois leurs pensées. ils semblent me conseiller de rester ici. J’informe mes camarades d’infortune de cette demande des animaux. Ils savent inconsciemment très bien qu’il vaut mieux m’écouter.

Des vibrations énormes nous parviennent soudain. ces vibrations s’amplifient. il s’agit d’un tremblement de terre. Des blocs tombent de la falaise, il semble très violent. Les lumières de Jérusalem, au loin, se mettent à vaciller. rapidement des incendies se déclenchent.

Le calme revient soudainement. Au loin, Jérusalem prend une couleur orangée. Nous sommes ébahis par ce spectacle. Soudain, les chiens s’éclipsent et le dominant disparaît. Nous déduisons avec nos camarades avoir échappé à une catastrophe, mais quelle catastrophe? Le soleil ne devrait pas tarder à se lever mais nous sommes loin de Jérusalem. Nous découvrons une anfractuosité qui pourrait nous abriter du soleil pour la journée.

Ce moment de calme est profitable pour fire un bilan sur cette aventure inhabituelle. Pourquoi sommes-nous allés au soukh? Avons-nous tous eu cette impression d’être contrôlés? Sommes-nous les seuls caïnites nouvellement arrivés à Jérusalem? Toutes ces questions nous poussent à ne pas profiter de notre abris de fortune et à retourner à Jérusalem. Sur le retour, les quelques hameaux isolés ont l’air désolés, beaucoup de croix en pierre se sont brisées sous l’effet du tremblement de terre.

Nous parvenons à Jérusalem mais les portes sont toujours ouvertes. Cela est en général mauvais signe. Une ville de cette ampleur qui laisse ses portes ouvertes, ce n’est pas habituel. les gardes sont absents.

Lors de notre arrivée, nos sens de caïnites sont mis à vif. L’odeur du sang est omniprésente, les gémissements des blessés sont continuels, incessants. Nous ne succombons pas à l’odeur du sang, couverte par l’odeur de cendre et de poussières. le désordre ultime règne à Jérusalem. des chaines se forment pour éteindre les incendies, les gens hurlent, même les pensées ne sont plus compréhensibles.

Fidelma, Blanche et Bachir se dirigent vers le quartier chrétien. Nous nous fixons rendez-vous à cet endroit.  Sambor, le grand pélerin, et moi, nous dirigeons vers le quartier arménien. Le désordre s’amplifie. Nous somes contreints à plusieurs reprisesd d’escalader des débris pour avancer. Le quartier arménien semble avoir plus soufffert que le reste de la ville. Les pleurs sont devenus  un mode de communication, partout, doux, forts, contenus; plus une seule pensée.

Soudain, un cri abominable se fait entendre. Nous suivons la direction du cri qui provient d’une ruelle adjacente. Personne ne porte attention à cette expression d’effroi. Nous pénnétrons dans la ruelle. Un croisé, un soldat, les yeux injectés de sang se redresse soudainement. Il était sur le corps d’une femme probablement l’origine du cri de terreur. Je comprends rapidement qu’il s’agit d’un caïnite. Il est en frénésie, encore un de ceux qui ne peuvent résister à l’odeur du sang. Il se jette sur moi. Je sors ma hache et m’apprête à l’affronter, il ne se contrôle plus et doit être prêt à tout. Il tente d’abattre son épée sur moi, mais malgré ma masse, il rate son coup. J’abats à mon tour mon arme en y mettant toute ma force et le coupe littéralement en deux, d’un seul coup Ce ne devait pas être un ancien mais je bois son sang.

L’affrontement n’a duré que quelques secondes. La femme a la gorge déchiquetée. Sambor s’approche de la femme doucement, tend la main vers sa gorge. La blessure se referme. Une capacité étonnante de la part de ce caïnite que je prenais pour un faible. Malheureusement rien n’y fait. la femme meurt en quelques minutes.

Après cet épisode aussi rapide que surprenant, nous continuons nos recherches. La panique est générale. Je profite de l’affolement des rats pour en forcer quelques uns à répondre à mes questions. Un tel événement est-il déjà survenu? Les rats s’angoissent davantage de la présence de Sambor à mes côtés que de mes interrogations. Je force leur esprit. Oui, un tel tremblement est déjà survenu il y  a longtemps. D’où vient cette vibration à l’origine des tremblements de terre? Les rats me répondent Messel, les Lépreux! Étrange réponse que voilà! quels lépreux? Les Nosferatus puisque c’est ainsi que nous sommes fréquemment surnommés? le camp des lépreux à l’extérieur de la ville. La pensée des rats est trop dispersée pour que je puisse obtenir des informations plus précise. Je regarde Sambor, lui fait part des mes interrogations et des réponses des rats. Nous décidons de rejoindre nos camarades d’infortunes. Nous avons été épargnés de façon étrange, il nous revient de trouver une réponse. Nous repartons au point de rendez-vous, inquiets d’être involontairement mêlés à ces événements, mais encore plus inquiets de la proximité du lever de soleil.

Nous retrouvons les deux nonnes accompagnées d’une vieille humaine appelée Augustine. Elle sent la goule. Nous ne savons que faire. Sommes-nous, bien que supérieurs, en sécurité à Jérusalem? Serons-nous en sécurité dans notre lieu de sommeil? Nous décidons de quitter la ville. La grotte sur le plateau sera un abris discret et au moins à l’abri de l’agitation ambiante.

A peine parvenus dans la grotte, l’approche du soleil nous plonge dans notre torpeur quotidienne. Je ne parviens pas à dissimuler la pointe de ma hache sortant de mes vêtements. Nous nous endormons comme s’endorment les miens chaque matin, plus maîtres de nous mêmes!