TBI: Tableau Bien Inutile

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Il y a bien longtemps, j’ai rêvé d’avoir un TBI ou TNI. pourquoi? tout simplement parce que je veux tout connaître, je veux tout tester, j’étais impressionné par les articles de quelques pionniers qui en vantait les mérites pédagogiques.

Et puis, il y a quelques années, il est enfin arrivé. J’allais enfin avoir mon TBI à moi, le rêve. Puis j’utilisais ce TBI. Cela ne mérite pas de commentaires, on y reviendra. Puis des articles « pédagogiques » vantaient le mérite supérieur d’autres TBI. Alors je me disais, pourquoi je ne peux pas faire cela avec le mien. Alors je commandais le nouveau TBI, qui est tellement mieux que l’ancien tu peux le refourguer à un collègue qui veux juste tester. Le temps passant, profitant de la générosité d’un conseil général alors plus qu’ouvert, je fis acquérir à mon établissement huit TBI (on notera le fait que mon établissement est plus que bien équipé, enfin était). le dernier d’ailleurs je l’adore, y’a pas un fil qui déborde (y’a pas de fil du tout). Si vous voulez la pub, faut la demander.

Et puis un jour je me suis mis à réfléchir. Oui c’est très rare à vrai dire. En même temps ce n’est pas de ma faute, faut gérer 140 postes plus que vieillissant, 6 serveurs et des demandes étranges de la part de mes collègues (« C’est toi qui gère les transparents pour le vidéoprojecteur? »). Bon je réfléchis donc et je finis par me dire, mais pourquoi tous ses articles sur les TBI que l’on peut voir sur le NET (oui je dis encore le NET, je suis même persuadé d’avoir inventé le mot en 1996) et qu’est-ce que je fais avec?

Et puis ce matin je lis cet article! et je comprends tout. Pourquoi autant d’articles sur le TBI? C’est bien simple, si on lit bien cet article qui n’a aucune vertu publicitaire et aucun parti pris: Le TBI c’est un vidéoprojecteur. Alors là, il y en a qui vont dire que niveau sémantique, je suis à la ramasse. C’est pas de ma faute, on peut pas avoir dans la tête des script shell, action script et xml et parler un français correct. Faut dire qu’en plus, je côtoie des vendéens qui parlent en php, des nordistes qui me parlent de imachins (enfin je crois qu’ils utilisent une majuscule à I), et des normandes qui fraguent avec des compétences.

Donc, bien qu’à la ramasse en sémantique, je conclus que dans tous ces articles, et je dis bien tous, un TBI = Vidéoprojecteur, soit, s’il on en croit un autre nordiste avec l’accent du sud (ben oui il y en a, faut connaître l’éducation nationale), TBI²=Vidéoprojecteur2. Il suffit de lire ce fameux article. Que fait-on avec un TBI. Alors je résume, mais avec mes problèmes de langue, ça va pas être facile. Et bien avec un TBI on fait des powerpoint. Bon, je l’accorde, cela nécessite une petite explication. Qui a déjà vu un TBI dans la salle? non pas le tableau (qui ressemble d’ailleurs beaucoup à un tableau), le truc en train de focntionner avec son fameux logiciel? Et bien pour ceux qui en ont vu fonctionner, ils disposent tous DU logiciel de la mort, bien mieux que celui du concurrent d’ailleurs, qui permet de faire des powerpoint. Ah non, parce que des puristes vont me dire, sur le mien je peux faire des étiquettes que les élèves peuvent déplacer, c’est pour ça qu’il y a un I à TBI. (oui le I ça veut dire interactif). Alors là, mon cerveau ne fait qu’un tour (souvent il ne peut en faire qu’un: la double rotation du cerveau est à mon avis réservée aux profs de maths; il m’est arrivé d’observer des triples rotations mais le seul cas que j’ai pu observer était en arts plastiques).

Donc mon cerveau de fait qu’un tour et je me retrouve confronté à la nécessité de définir le mot « Interactif ». Alors comme tout le monde j’ouvre un dictionnaire (non je plaisante, comme tout le monde j’ouvre wikipédia) et je trouve qu’interactif veut dire « qui permet une interaction ». Et là je tombe.

Car si on réflchit bien et c’est énorme. La souris que je manipule en ce moment est aussi interactive, mon clavier aussi, mon chat aussi, ma femme aussi (ben oui essayez de poser un chat ou une femme sur un meuble et n’ayez aucune interactions avec pendant quelques temps et vous verrez le résultat). Et au final, quand je suis dans ma salle, je suis un objet interactif aussi (essayez aussi de ne pas interagir avec vos élèves et ça donne des trucs sympas:loin de moi l’idée que la majorité des problèmes de discipline viennent des enseignants). Donc si j’en reviens à une réflexion mathématique TBI=Vidéoprojecteur=Souris=Chat=Femme. (pourvu qu’elle ne le lise pas l’article)

Enfin, bon je vais revenir à ma bonne vieille façon de parler. Y’en a un peu marre de ces articles et sites consacrés aux TBI divers et variés. Parce qu’un TBI ça ne permet jamais que ce que permet un vidéoprojecteur et une souris. Et les fameux logiciels de TBI, ne permettent jamais que de faire ce que font déjà les autres logiciel(parce qu’avec flash par exemple, j’en connais un, il te refait le voyage de colomb) . Alors, non il ne faut pas le mettre à la poubelle (j’adore le mien et d’après mon équation précédente je risque de perdre gros dans un tel cas). Le mien il me sert de souris bien pratique. Je n’en ai pas besoin pour que mes élèves consuisent un schma ensemble (ils le faisaient déjà sur mon premier TBI à craie). Il me permet de faire ce que je faisais avant plus rapidement et surtout plus esthétiquement.

la seule véritable question dans l’histoire est, bosser avec un tableau, est-ce réellement pédagogique? notez qu’il n’y a pas de I à Tableau.

Alors quand je vois le temps et l’énergie dépensés pour réfléchir à un objet, je me dis qu’ils auraient été plus à profit dans une toute autre réflexion. A ce propos, Allez voir le blog de la prof qui frague par compétence, ça fera pas de mal.

41 réflexions sur « TBI: Tableau Bien Inutile »

  1. Alors TBI ou TNI: oui mais à quel prix? La question est aussi celle des dépenses engendrées par de tels équipements.. Et pour quelle plus-value pédagogique réelle? Histoire de gros sous pour les constructeurs et un MEN souvent prompt à porter aux nues un outil qui comme bien d’autres, ne révolutionnera pas l’enseignement sans des usages qui doivent (?) eux même changer.

  2. j’adore ce billet!
    le TBI donne l’impression du changement alors que l’on reste souvent dans la même posture : dirigeant le cours face aux élèves, pas forcément avec…Dans TBI, il y a Tableau, c’est peut être ça le plus gênant…

    • Merci Jérôme. Effectivement l’argument le plus courant est que les élèves trouvent cela attrayant. Mais ils trouvent aussi attrayant les matchs de catch. On lance une pétition supprimons le tableau et équipons les salles pour que les élèves agissent ou lieu de simplement interragir? Je vote pour

  3. Vous avez totalement raison et par conséquent totalement tort.
    Il me semble dommage d’avoir un tableau interactif et de l’utiliser comme un simple vidéoprojecteur.
    Je ne vous jette pas de pierre, il m’a fallu quelques années pour bien comprendre la différence.
    L’interactivité n’est pas de faire venir un élève au tableau pour y appuyer sur un bouton. l’interactivité c’est de construire le document de la classe avec les élèves, en tenant compte de leurs idées, leurs représentations.
    Le logiciel doit bien sûr le permettre. Vous pouvez donc jeter vos PowerPoint et fichiers flash et adopter un logiciel spécialement conçu pour la création en direct.
    Si vous avez utilisé SMART Notebook, vous comprendrez ce que je veux dire…
    En ce qui concerne le prix des solutions, je vous demande le prix d’un enfant « raté » par l’institution. Je ne me livre même pas à la comparaison avec le prix d’un rond-point qui permettrait d’équiper toutes les salles de classe d’une ville du nec plus ultra des TBI…
    Il s’agit en effet d’une question de pédagogie. Tous les enseignants n’en sont pas capable. Cependant, ceux qui le sont feront des choses merveilleuses avec cet outil.
    La question est donc de comprendre la différence entre un TBI et un simple vidéoprojecteur…

    • Je suis ravi d’avoir tort et raison en même temps. il ne me semble pas avoir confondu vidéoprojecteur et TBI, il me semble que l’article, parle de la vision qui en est diffusée. Mes élèves parviennent à construire le document de la classe sur papier aussi ou en salle informatique. Sur 6 solutions différentes que j’ai pu testé, aucune n’apportait « d’innovations pédagogiques » mais j’avoue ne pas avoir testé ce fameux SMART Notebook, mais si j’en avais l’occasion je serais très heureux d’écrire un autre article. il n’est à aucun moment question de coût dans mon article, puisque je considère que l’éducation n’est pas une affaire de coût. Quant aux enfants « ratés » par l’institution, il me semble qu’il est possible de les « rater’ aussi, avec le plus formidable des TBI, si l’enseignant ne s’en sert que comme un tableau. je ne doute à aucun moment que des gens fassent des choses merveilleuses avec cet outil qu’est le TBI, mais je suis aussi persuadé que les mêmes gens faisaient déjà des choses merveilleuses avant d’en avoir un, et feraient des choses merveilleuses avec des feuilles de papier. La question est donc bien de comprendre qu’avec ou sans TBI, c’est la pédagogie de l’enseignant qui prime.

    • Tout ce que vous décrivez ici est très pertinent. Mais c’est bien plus intéressant, pédagogiquement parlant de le faire faire par TOUS les élèves, en même temps, lorsqu’ils sont chacun devant leur propre poste. Avec le TBI, au mieux, les élèves défilent un par un au tableau.
      Je tiens à votre disposition une foultitude d’exemple si vous le souhaitez.

      • Je suis d’accord : la plus-value pédagogique par rapport au coût de l’outil n’est pas intéressante. J’ai un tbi que j’utilise : j’aime bien mais l’interactivité des élèves est limitée.
        Effectivement mon rêve est d’équiper ma salle en postes informatiques avec wifi. J’ai déposé un projet pour faire acheter des netbooks : j’ai déclenché les hauts cris de certains de mes collègues, le principal a reculé. C’est pourtant ce qu’il faut pour une vraie mise en activité.
        Par contre, le tbi, c’est mieux que rien, et c’est vraiment bien pour bosser les cartes mentales, les croquis… Mais un élève à la fois. Par contre, quand je vois ce qu’en font certains de mes collègues……… le seul projecteur leur suffirait amplement !!

      • Faire défiler les élèves au tableau est contreproductif et va exactement à l’opposé du bon usage du TBI.

        C’est un outil de réflexion collective. Il a tout son intérêt quand il permet de faire réfléchir en même temps tous les cerveaux de la classe.
        Si on l’utilise pour faire passer les élèves les uns après les autres sur une correction d’exercice ou autre activité inintéressante, vous avez raison ; inutile d’avoir un TBI.
        Si l’enseignant s’en empare pour recopier ou faire défiler les pages de son cours devant un public inactif (j’inclus dans cette inactivité faire aller un élève au tableau pour déplacer une étiquette) ; inutile d’avoir un TBI.
        Un bon enseignant avec du papier et un tableau noir ou vert pouvait effectivement faire des choses intéressantes. Malheureusement, effacer, refaire, garder des étapes, explorer des hypothèses parallèles est difficile voire impossible avec ces outils traditionnels.
        L’apport du TBI est donc là.
        Faire faire la même chose à tous les élèves est peut-être intéressant pour une phase d’entraînement, mais pour la construction des savoirs, confronter ses idées, argumenter, réfléchir, exposer sont des éléments essentiels.
        Je ne dis pas que tout doit se faire avec le TBI. Je dirai même que si l’on ne fait qu’une chose avec, ce sont les étapes de découverte, de réflexion.
        Le tableau peut très bien se trouver dans un espace convivial de la classe, un endroit où les élèves sont assis en arc de cercle autour du tableau.
        Les élèves peuvent ensuite ou auparavant travailler seuls ou en petits groupes à leurs tables. Le TBI ne remplace pas le travail individuel ou de groupe.
        A minima, un TBI devrait permettre à l’enseignant de gagner du temps de préparation, pour passer plus de temps avec ses élèves. C’est rarement le cas. On voit tant d’enseignants réaliser de magnifiques PowerPoint en imaginant les élèves entrer dans ce parcours idéalement piagetien…
        J’avais proposé il y a quelques années le terme de TPI, Tableau PédagogiqueInteractif, car ce qui importe, c’est la pédagogie qui est, trop sérieuse pour être confiée à des enseignants 😉
        Je vous laisse réfléchir à ma question, quelles est la différence entre un TBI et un simple vidéoprojecteur ?
        Seule la réponse à cette question permet de comprendre l’intérêt réel du TBI

        • Travaillez-vous ainsi au quotidien ? J’aimerai bien que vous décriviez un séquence utilisant le TNI de cette manière. Car je ne vois pas comment on peut faire travailler tous les élèves en même temps sur le TNI.

    • C’est une question de posture.
      La remarque de Mila Saint Anne, un peu plus haut, résume cela de manière très efficace (ça n’étonnera personne).
      TBI = posture magistrale.
      Classe mobile = on propose aux élèves un accès aux TICE avec une démarche différente, différenciée.

      Et dans trois classes mobiles, avec 5 PC chacune on peut développer efficacement un travail de groupe utilisant les TICE pour… 90 élèves par heure.

      Super article, écrit avec du punch (ça n’étonnera personne) et sur un ton très original.

  4. Bonsoir à toutes et tous, je suis un interviewé d’un des articles cités…

    Le TBI peut être utilisé de 3 façons :
    (1). Comme un projecteur.
    (2). Comme un tableau classique avec de nouvelles fonctionnalités : annotation du document, surlignage, enregistrement, retour en arrière, etc.
    (3). Comme interface de communication (accéder à Internet, aux documents du PC, à un réseau, etc.)

    Trois exemples d’utilisation qui illustrent ces 3 modes (1), (2) et (3):

    a) D’abord le plus basique, et pourtant…
    – Je projette le manuel des élèves au tableau (1).
    – Les élèves ou moi-même complétons le manuel au TBI, en y ajoutant des constructions, des pages de « brouillon », etc. En fin de cours, j’enregistre le travail (2) et le met directement à disposition des élèves sur Internet (3).
    – Au cours suivant, nous pouvons reprendre où nous en étions, revoir les réflexions que nous nous étions faites (2).

    b) Un séquence sur des problèmes de constructions géométriques en utilisant GeoGebra.
    – je présente les problèmes à la classe (1), tout en restant face aux élèves (2). Nous en discutons et notons nos réflexions au TBI (2). Nous les enregistrons pour les mettre à disposition sur Internet (3).
    – nous nous rendons dans le laboratoire d’informatique et débutons un travail de groupe. Les élèves peuvent imprimer les notes mises à disposition sur Internet (3) et débuter la résolution des problèmes.
    – Les élèves se servent d’Interact (le logiciel du TBI) pour préparer leur rapport (2) en utilisant des ressources trouvées sur Internet (3) ou provenant de GeoGebra (3).
    – Chaque groupe présente son travail à la classe à l’aide du TBI (1).
    – La classe discute de ce travail, les élèves et moi-même l’annotons (2) et l’enregistrons (2) pour ensuite l’imprimer (2) et le mettre à disposition sur Internet (3).

    c) Réalisation d’une construction géométrique à l’équerre « Aristo »(*) et au compas :

    – le problème est présenté à la classe (1).
    – les élèves travaillent individuellement ou en groupe.
    – un élève ou un groupe vient présenter sa construction.
    – une partie de la construction est correcte… Zut, on va devoir effacer et reprendre à zéro avec un autre élève… Et bien non, pas du tout, nous revenons en arrière et exploitons ce qui est bon (2).
    – la construction est correcte. Nous dressons le processus de construction et le notons (2).
    – un autre étudiant vient refaire la construction selon le processus (2) et nous l’enregistrons sous forme de vidéo (2).
    – cette vidéo est mise à disposition sur Internet (3) et permettra aux élèves de revoir s’ils n’ont pas compris.

    Effectivement, on pourrait s’en sortir avec un simple projecteur, je le faisais… Mais avec beaucoup moins d’intérêt de la part des élèves, plus de difficultés d’usage (car plus de logiciel à maîtriser).

    Le TBI est un simple outil didactique pas la panacée. A condition d’être utilisé de manière efficiente, il est rentable pédagogiquement parlant.

    A vous de voir, chacun est libre de ses choix. 😉

    (*) un outil permettant de jeter la latte, l’équerre classique, la règle à parallèles et le rapporteur aux oubliettes.

  5. Je trouve votre article très bien fait.

    Le danger est double:

    – le délire pédagogico-informatique qui fait qu’on préconise souvent le remplacement intégral des tableaux « normaux » par les tableaux interactifs (modèle anglais). Cela n’a aucun sens pédagogique, ni économique.

    – l’alibi qui masque la disparition du capital scolaire (en gros, on attaque l’école, on supprime les professeurs mais on inaugure les TBI).

    Il faut savoir qu’il n’y a, à ma connaissance, aucune étude sérieuse qui montre l’intérêt pédagogique du TBI (au sens où les élèves progresseraient plus avec l e TBI que sans). En revanche, des études montrent que les enseignants et élèves sont plus « motivés » lorsqu’ils l’utilisent. Ce n’est pas si mal.

    Pour moi, le TBI, a minima, améliore TOUJOURS le vidéoprojecteur en le rendant plus « dynamique », moins passif. Certains professeurs, pas tous, vont plus loin. Certains professeurs n’en veulent pas – et il y a de bons et de mauvais professeurs parmi les fanas et parmi les réfractaires !

    Je précise que ma société, Speechi, distribue des TBI en France.

    • Bonjour,
      Merci pour ce point de vue sain et qui dresse un bilan assez objectif sur le TBI, c’est en un sens mon avis sur le TBI qui visiblement n’a pas été compris de tous puisque, non je ne les condamne pas, je critique le manque d’objectivité des blogueurs et autres vendeurs de TBI, qui en font un outil révolutionnaire pédagogiquement, alors qu’il conforte une position pédagogique magistrale, qui n’a, à mon sens plus lieu d’être une posture majoritaire de nos enseignements.
      Le fait que vous soyez vous-même distributeur de TBI est d’ailleurs rassurant puisque si les sociétés s’y mettent, le discours sur le TBI évoluera peut être.
      Et d’ailleurs, chef de speechi, j’ai un ebeam qui n’est plus sous garantie et dont le stylet est cassé et je n’ai plus de crédit pour en racheter! Et je suis prêt à tester des nouvelles solutions si elles profitent à mon établissement! (ça ne me coûte rien d’essayer!)

  6. (désolé, pas complètement fini..).

    Je suis en revanche plutôt en désaccord avec les commentaires sur ce billet. Les classes mobiles ou les expériences on ont met à disposition 10 ou 20 ordinateurs dans une classe, sous le contrôle du professeur ne marchent tout bonnement pas et sont très coûteuses.

    (Je parle statistiquement, vous trouverez des contre exemples, évidemment. Mais si on faisait un petit bilan des milliers de classes mobiles installées dans le cadre du plan ENR, on aurait évidemment des surprises).

    Pour 95% des professeurs, l’expérience « classe mobile » en réseau est tout simplement trop complexe, ce n’est pas du tout adapté. J’ajoute que tous pays confondus, les expériences du type « 1 ordinateur , 1 élève » ou « 1 ordinateur, n élèves » n’ont pas fonctionné.

    Je crois beaucoup plus, à terme, à des exercices collaboratifs sur des plate-formes plus simples, de type Iphone ou Nintendo DS. C’est le téléphone, la plate-forme de convergence, pas le PC. demandez à vos élèves ce qu’ils en pensent.

    Problème: ils sont tous deux interdits à l’école !

    • Complètement et pas complètement d’accord avec vous. Effectivement, les différentes expérimentations d’équipement totales en ordinateurs ont été des échecs. Mais, ces échecs sont avant tout techniques et relèvent avant tout d’un manque de formation des enseignants. En effet, beaucoup d’enseignants qui ont moonté des projets de ce type pour leur compte, et leur propre salle de classe, constatent souvent de gros changement. Vous le signalez donc je ne détaille pas, effectivement ces solutions sont bien trop complexes pour être généralisées. A mon sens cela fonctionne uniquement si l’enseignant maîtrise l’intégralité du système et peu en sont capables (techniquement, cela va sans dire).
      Je suis de même favorable à l’utilisation de plateforme plus simples de type smartpone ou DS, ce qui , outre le problème de leur interdiction, pose d’autres problèmes légaux (où se fait la connexion au réseau, comment est-elle sécurisée etc). cela s’ajoute, des problèmes de développement évident sur ces supports.
      J’ai moi-même essayé la DS en classe il y a quelques années. Cela est séduisant il est vrai. Mais développer des applications pour DS, j’ai vite oublié.

  7. Relier votre videoprojecteur avec un iPad (en attendant ses concurrents) et l’effet motivation sera le même auprès de vos élèves qu’avec un TBI… (expérience vécue).
    Globalement le TBI présente avant tout l’avantage de reproduire de manière numérique un dispositif bien connu par les enseignants (le tableau noir) et de poursuivre avec leurs pratiques. L’effet motivation n’est cependant pas à négliger. Reste à connaître sa durabilité (comme pour l’iPad d’ailleurs).
    Une des erreurs consiste, à chaque introduction d’un outil ou dispositif technologique, d’associer son introduction avec une volonté de changement pédagogique.
    S’il s’agit de changer les pratiques pédagogiques, il faut changer la pédagogie.

    Et merci pour cet excellent article.

    • Un peu plus d’un an après, sur l’effet motivation du TBI, je note ceci dans le compte-rendu de Géraldine Duboz de son utilisation du TBI :
      « La multiplication des TBI au collège le rend « normal ». Un outil comme les autres.»

      Configurations pédagogiques :

      J’y note aussi :
      Un seul élève vraiment actif : même si beaucoup suivent et interagissent, une partie voit son attention fluctuer, de la même façon qu’avec un manuel papier.

      Je n’y vois pas beaucoup de différence avec le temps du rétroprojecteur en classe.

  8. Aux premières lignes du texte de Thierry, j’avais reconnu l’auteur 🙂

    Moi aussi je râle souvent sur l’usage qui est fait des TBI comme simple projecteur…
    Mais, au fil du temps mes réactions s’atténuent 🙂

    Analysons la situation autrement en gardant un oeil sur ce que dit Lyonel : «S’il s’agit de changer les pratiques pédagogiques, il faut changer la pédagogie.» J’y reviendrai par la suite… car le noeud du problème est certainement là.

    Donc, le TBI arrive en remplacement d’un mélange d’outil… : le vieux tableau noir et les présentations de type PowerPoint que l’on peut diffuser sur des écrans ! C’est une évolution… donc, acte. Nos réactions sur l’utilisation du TBI comme simple projecteur est cohérente car nous attendons plus de cet outil.

    Non savons tous, enfin j’espère, que l’on peut faire autre chose d’un TBI… qu’il peut être introduit pour faire un cours réellement différent… ou dans tout au moins dans une perspective différente.

    Où sont passé les discours des débuts des TBI que j’aimais tant… comme celui de permette à l’élève de réviser chez lui par exemple. Mais, cela implique que le fichier soit mis en ligne et accessible par les élèves. Déjà on change de manière de penser. Le cours sort de la classe !

    Et puis, le TBI comme nouveau support d’aide à l’apprentissage possède des usages à créer certainement pour la plupart. Mais, et là, je rejoins Lyonel et son changement de pratiques pédagogiques. En corollaire, pour l’instant, cela prend « beaucoup » de temps…. mais n’est ce pas le lieu de création de cours en mode collaboratif qui pointerait le bout de son nez.

    Donc, oui, , les TBI pour l’instant est employé comme simple projecteur, demain j’espère toujours qu’il deviendra un « outil pédagogique » à la condition que les enseignants soient formés y compris dans ce sens.

  9. Outre une bonne partie de rigolade, j’ai trouvé cet article particulièrement intéressant et je ne suis pas la seule, au regard des échanges qu’il a suscité. Je m’interroge moi aussi sur le TBI, les raisons de son « succès » et ses impacts pédagogiques. Même si je suis d’accord avec le fait qu’il ne révolutionne pas la pédagogie et les TICE, j’aurais tendance à être plutôt indulgente avec cet outil. Pourquoi? et bien parce que je ne crois pas que les TICE doivent entrer dans l’école pour métamorphoser la pédagogie mais tout simplement parce qu’elles font partie de la vie et que nous devons former les élèves à utiliser ces techniques. J’entends déjà certains dire qu’on ne forme pas les élèves aux TIC avec un TBI, ils ont raison mais j’ai nuancé ma réponse dans ce billet : « les TBI ou le goût des TICE. » http://www.numericole.fr/

    • Le lien vers http://www.numericole.fr/ ne fonctionne pas…
      Parse error: syntax error, unexpected T_ENDIF in /homez.346/numericoc/www/templates/gn-blog/index.php on line 54

      Hum, qu’il n’y ait pas unanimité sur l’usage des outils me paraît plutôt sain.
      Personnellement je n’ai jamais considéré le vidéo projecteur comme un outil de formation. Peut-être d’information, et encore. L’intérêt du TBI, si sa mise en oeuvre est maîtrisée par la classe, est peut-être de permettre de faciliter co-construction d’hypothèses de travail.
      Mais il y a tant de « bonnes conditions » à mettre en place que c’est plutôt une source de frustration dans pas mal de cas.
      Quant à préférer les classes mobiles au TBN, franchement cela revient à préférer la voiture individuelle à l’autocar. Il faut les deux – malheureusement – pour vivre dans notre univers.

  10. Ping : Tableau Bien Inutile

  11. Merci pour ce billet ! Dans le domaine du FLE (français langue étrangère) le TBI peut faire beaucoup de mal, quand il est distribué dans des classes où les enseignants ont des habitudes traditionnelles d’enseignement.

    En effet, derrière l’interactivité vantée on retrouve le plus souvent des systèmes d’exercice auto-correctifs ou à faire en classe. Résultat, pour justifier le TBI, on refait des exercices de grammaires structuraux, avec en plus la caution de modernité des technologies numériques. Comment blâmer les enseignants quand c’est une des raisons politiques du succès des TBI (remettre l’enseignant au centre de la classe, favoriser la transmission des savoirs, etc.).

    Si le TBI peut permettre une approche constructiviste de l’apprentissage (comment quasiment n’importe quel outil), son fonctionnement est trop « compatible » avec les approches traditionnelles pour pousser les enseignants à s’interroger sur leurs pratiques…

  12. Personnellement, j’utilise depuis de nombreuses années un TabletPC pour les cours « magistraux » : annotation de documents, annotations d’observations d’élèves (photographies réalisées par les élèves, lors de séances de TP par exemple), conception des traces écrites/synthèses et bien d’autres choses encore. Pour le côté « interactif » et « mise en activité » des élèves je reste absolument convaincu par l’utilisation de ma classe mobile équipée de16 postes récents (tous reliés au réseau pédagogique par Wifi) + imprimante laser partagée + logiciel iTalc correctement configuré. Je branche le poste « prof » sur le projecteur et je peut ainsi :

    – Vérifier le travail réalisé par l’ensemble des élèves.
    – Réaliser une démo au tableau.
    – Verrouiller/déverrouiller l’ensemble des postes élèves, en fonction des besoins.
    – Utiliser/contrôler un poste élève à distance soit pour l’aider, soit comme démo pour l’ensemble de la classe.
    – Envoyer un petit message à un ou à plusieurs postes simultanément, etc …

    Les élèves peuvent ainsi travailler en parfaite autonomie. Aucun TBI aussi performant soit-il ne me permettra jamais de faire un tel travail … !

  13. J’utilise la classe mobile depuis trois ans en cycle 3 et triple niveau. Avec un logiciel de gestion de classe comme le décrit Ben Ram, c’est un outil très intéressant et pour toutes les raisons citées dans les billets précédents. Depuis une semaine, j’ai un TBI dans ma classe. Est-ce que cela a changé ma façon d’enseigner? Vous imaginez bien qu’en une semaine c’est dur !! Est-ce que cela va la changer? Pas sûr !! Est-il nécessaire d’opposer TBI aux classes mobiles? Aux tableaux vert à craies?.
    Quand on se demande quelle plus value cela va-t-il apporter réellement, ne faut-il pas aussi se poser la question : quelle moins-value?
    Le TBI est un outil moderne, un tableau où les élèves peuvent travailler en groupe, indivuellement, pour les autres ou pour eux. Le tableau vert, lui aussi, permet cela, le video projecteur également.
    Je pense que ce qui est réellement important c’est l’usage que l’on propose à la classe, aux élèves, la posture du prof, …
    Je suis en pleine réflexion sur la façon d’utiliser le TBI au mieux, et comme un certain nombre d’entre vous, il me semble que la dimension temps est une donnée importante. Je ne suis pas sûr de trouver les réponses, mais j’essaie. Le PC, le TBI ne sont que des outils, certains au MEN pensent qu’ils vont résoudre les problèmes (ça les arrange et c’est facile…), mais c’est à nous, c’est aux élèves et à leur entourage d’essayer de trouver des solutions. Alors, je pense que le TBI n’est pas Tout Bonnement Inutile.

  14. Ping : Veille Antic #27 – TBI, partage d’expériences, cahier de veille, mind mapping

  15. Ping : Configurations pédagogiques | Enseignant en cherchant

  16. Moi je me pose la question, et je n’ai trouvé nulle part ni interrogation ni réponse sur le sujet, de l’impact du TBI sur les enfants sur le plan « confort physique ». Depuis des années on nous dit que rester devant un écran est néfaste pour la santé mentale et parfois physique des enfants : quid de l’écran des TBI ? Mon fils est dans une classe avec TBI, j’enseigne dans une classe avec TBI. Ces classes sont sombres (il faut baisser les rideaux pour voir l’écran) et nous sommes en permanence sous les néons (c’est plus rapide pour mettre de la lumière ou l’enlever). J’ai des maux de têtes quasi toutes les fins de journées depuis le TBI. Et comme en plus je passe plus de temps devant mon ordi pour préparer mes séances… Les élèves du 1er rang sont carrément collés à l’écran qui reste en permanence allumé puisqu’il sert aussi de tableau classique.
    Alors ? Quid de ces effets-là ? Aucune étude sur la question, en tous les cas, je n’en ai pas trouvé. Quelqu’un a des pistes ?
    Vu le coût du machin et l’absence, à ce jour, de preuves avérées d’effets positifs sur la réussite scolaire ( les Canadiens sont doués pour ces études-là), je m’inquiète de ce qu’on pourrait découvrir, dans quelques années, après l’effet mode, des effets sur les cervelles et les sens des « utilisateurs ».

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  18. Ping : TBI TNI | Pearltrees

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